R Magazine, Ex-TeenArt_Issue 1_Authenticity Ap. 2014 | Page 72
En plus d’être l’instauratrice du premier concept store «multiculturelles» appelé «Tematik Boutik» et sis à Fort de France, en Martinique, cette entrepreneure de 30 ans, avec
des origines entre le Sénégal et la Martinique, est une multitâche. En effet, Emmanuelle
Guye nous montre, à travers sa page Facebook «Papayaa … Be Not Conformed», entre
autres, sa large polyvalence. Inspirée et inspiratrice, cette divin’artiste des foulards organise des ateliers autour de la beauté et du bien-être au naturel ; notamment, les «Ateliers Maré tèt»TM ou l’art du nouage de foulards dont le slogan est : «Osez porter le style
!». Elle a aussi lancé le concept «Bel Chivé» (beaux cheveux, en créole martiniquais) qui
veut offrir conseils et entretiens du cheveu naturel à toute tête crépue, bouclée ou frisée.
qu’est-ce que Le Maré tÈt ?
Littéralement, «maré tèt» pourrait se
traduire par «attacher la tête». Donc, c’est
l’art de se «marer» ou de s’attacher un foulard sur la tête. A l’origine, l’art de l’attaché
de foulard ou headwrapping ou encore
maré tèt s’agissait, suivant la façon dont
il était fait, d’un signe d’appartenance sociale ou de provenance pour toute femme
qui l’arborait. De nos jours, cet art, coordonné à la tenue et aux accessoires, permet à la gente féminine qui ne s’impose
aucune limite quant à sa créativité, de
paraître facilement plus habillée, de protéger ses cheveux contre les agressions climatiques ou tout simplement de cacher la
mauvaise apparence capillaire du moment.
coMMent est venue L’idée ou L’envie de Faire
des ateLiers de Maré tÈt ?
L’idée m’est venue, tout simplement, à
la suite des demandes de personnes qui
m’arrêtaient dans la rue pour savoir comment j’arrivais à obtenir de jolis maré
tèt mais aussi de l’envie et de la passion
que la vue de cet art a fait naître en moi.
Il est vrai que j’ai toujours aimé les tissus tels qu’ils soient ainsi que leurs motifs, leurs spécificités, … qui permettent de
laisser libre cours à l’expression créative.
Le tissu évolue avec les sociétés, l’histoire
et les individus. C’est un outil de l’homme,
fait par l’homme et pour l’homme ; donc,
c’est un art qui demande à être partagé.
Lors des ateliers Maré tèt, je propose plu-
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