Q Life Magazine Qatar Magazine Décembre 2016 | Page 28

| Numéro 1
La pêche à la perle
Une célébration de la
culture traditionnelle
Chaque année, au mois de mai, des boutres apparaissent au large de la côte
qatarienne, voguant paisiblement sur les eaux calmes et turquoises du Golfe. Ces
bateaux transportent des pêcheurs de perles, qui descendent jusqu’au fond de la mer
et remontent chargés d’huîtres perlières.
C
es plongeurs participent en
fait à la compétition annuelle
du Senyar, qui commémore le
remarquable passé de pêche à
la perle du Qatar. L’équipe qui
rapporte le plus d’huîtres remporte
la compétition ainsi qu’un prix de
100 000 dollars. Toutefois, afin de
préserver les perles et l’écosystème
local, les huîtres ne sont pas ouvertes.
Avant la découverte de pétrole au
Qatar, la pêche à la perle constituait
l’une des sources principales de
revenu, et cette industrie prospérait
grâce à une demande mondiale
croissante.
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Ouvrir le Qatar au monde
L’entreprise n’a pas toujours été très
simple. Les plongeurs devaient faire
face à de nombreuses difficultés : des
voyages en mer qui duraient jusqu’à
six mois, le manque d’eau potable,
la présence de prédateurs, etc. Les
plongeurs se lestaient en attachant
des poids à leurs pieds afin d'atteindre
le fond de la mer rapidement, et
attachaient des cordes à leur taille
pour remonter à la surface. Les plus
aguerris d’entre eux pouvaient rester
sous l’eau plus de deux minutes, et
aujourd’hui encore, ils continuent de
plonger librement, faisant rarement
usage d’un équipement très
élaboré.
Mais ce dur labeur a porté ses
fruits. Les perles très convoitées ont
soutenu un segment conséquent
de l’économie du pays pendant de
nombreuses années, se vendant
à travers le monde, de l’Inde à
l’Europe.
Honorer une tradition
maritime
Après la découverte du pétrole, le
pays s’est peu à peu affranchi de sa
dépendance à la pêche à la perle.
De plus, dans les années 1930,