La marijuana et votre vie sexuelle
Christina Campbell, MSW, RSW, Sexologue
Selon le dernier Global Drug Survey (sondage mondial
sur la drogue), le cannabis est de loin la drogue la plus
consommée sur la planète. Qui plus est, ce stupéfiant est la
drogue de prédilection des toxicomanes, selon le National
Survey on Drug Use and Health (sondage sur l’usage de
la drogue et la santé). Par ailleurs, d’après les données du
National Institute on Drug Abuse (institut national sur la
toxicomanie) la façon la plus courante de consommer la
marijuana est de la fumer. que les consommateurs de marijuana, tant les femmes que
les hommes, avaient de meilleurs rapports sexuels et qu’ils
s’y adonnaient plus souvent que ceux et celles qui n’en
consommaient pas.
Lorsqu’une personne fume de la marijuana, l’ingrédient
actif, le THC (tétrahydrocannabinol), entre d’abord dans
les poumons, se propage ensuite dans le sang pour enfin
atteindre le cerveau et d’autres organes (comme le cœur,
les tissus, etc.). Si une personne consomme des produits
comestibles ou des boissons à base de cannabis, l’effet se
fait sentir plus tard, mais une fois que le THC agit sur les
récepteurs cellulaires du cerveau, le consommateur
est « gelé ». Force est de constater qu’il faut étudier davantage les
répercussions de cette drogue sur l’activité sexuelle.
Comme le cannabis peut perturber la fonction sexuelle
chez certaines personnes, il importe de comprendre les
avantages et les désavantages potentiels de son usage
à cet égard.
En 2010, Wayne C. Koff a également étudié la relation
entre la marijuana et l’activité sexuelle. Selon sa
recherche, les effets sur la vie sexuelle d’une personne
fumant régulièrement une grande quantité de marijuana
s’avèrent peut-être plus néfastes que bénéfiques.
Ressources en ligne :
https://www.theglobeandmail.com/cannabis/article-can-
Le THC peut aussi agir sur les régions du cerveau
cannabis-contribute-to-improving-womens-sex-lives/
qui contrôle la mémoire, la pensée, la concentration
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/
et la coordination. Dans ce cas, il peut provoquer des
S1743609517314170
effets secondaires désagréables : incohérence, lenteur à
https://www.statista.com/chart/9566/prevalence-of-drug-
apprendre, léthargie, fringale, réduction de l’inhibition,
use-worldwide-in-2016/
hallucinations, erreurs de perception, maladresse et
https://www.verywellmind.com/drug-use-4157311
perte de mémoire. Bien que ces contrecoups soient
https://psychcentral.com/blog/could-marijuana-
habituellement temporaires, ils peuvent toutefois entraîner contribute-to-sexual-dysfunction/
des conséquences dangereuses, surtout si le consommateur
https://www.livescience.com/24558-marijuana-effects.
décide de conduire avec les facultés affaiblies.
html
S’il est difficile d’établir avec certitude un lien entre
https://www.healthcentral.com/article/marijuana-sexual-
dysfunction-what-you-should-know
la marijuana et l’activité sexuelle, une recherche dans
Internet montre que la marijuana améliore l’expérience
https://drrylangham.webs.com/
sexuelle chez bon nombre de personnes.
https://www.tandfonline.com/doi/
abs/10.1080/00224497409550850
Certains jurent que la marijuana rehausse l’expérience
sexuelle, tandis que d’autres prétendent qu’elle nuit à leur https://www.canada.ca/en/health-canada/services/
drugs-medication/cannabis/about.html?utm_
performance. Dans certains cas, notamment, elle aggrave
source=google&utm_medium=cpc_en&utm_
le dysfonctionnement sexuel et provoque trop souvent
content=thc_2&utm_campaign=cannabis-18
certains effets secondaires désagréables, affirme
https://www.psychologytoday.com/ca/blog/all-about-
la thérapeute de couple et de famille, la
sex/201808/the-largest-best-studies-yet-sex-and-
docteure R.Y. Langham.
marijuana?amp
Les docteurs Andrew Sun et Michael Eisenberg ont
https://www.jsm.jsexmed.org/article/S1743-
mené de 2002 à 2015 une étude sur le lien entre l’usage
6095(16)30726-3/abstract
de la marijuana, la fréquence des relations sexuelles et
la fonction sexuelle chez des trentenaires (hommes et
femmes) aux États-Unis. Publiée en 2007, l’étude conclut
WINTER/HIVER 2018 PrimeTime
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