PixaRom Sep.2014 | Page 58

PORTAIL MULTIPLAN Un esprit sain dans un corps sain un expert niveau musique, mais je dirai que c’est du rock alternatif mélangé avec divers instrument, comme de la flûte. Dans tous les cas, la bande-son est assez calme et donne une atmosphère assez particulière, ce qui contribue à l’aspect étrange et unique. Donc on peut dire que, même si elle n’est pas super belle, la musicalité suffit à imprégner cette atmosphère calme et légèrement rythmée quand il le faut avec ces petits sons typiques des musiques des années 70. Ce soir je ferai de beaux rêves. Le moment qui m’aura le plus traumatisé (mon père m’a montré le film assez jeune…) est cette horrible scène où un monstre volant attaque la tribu. Les cris sont terrifiants, son visage est plutôt effrayant et la scène reste assez malsaine car on voit des hommes et des femmes se faire attraper par sa langue visqueuse. Par la suite, la grosse bête finit par mourir et le film nous montre tout naturellement le cadavre squelettique. Bien sûr, le film a un message intéressant à faire passer : celui de la place de l’homme dans l’univers. Etre plus respectueux envers les animaux et faire comprendre que l’homme n’est pas le maître de quoi que ce soit. Il est donc intéressant de voir certains plans larges, tellement éloignés, que la silhouette des humains fait penser à des fourmis. Voir même de rat, quand les Draag prévoient de nettoyer le parc en faisant une Désomisation. Ce message est assez fort et je dois dire que cela m’a influencé dans certains de mes projets. Mais si le film est si étrange et dégage cette ambiance presque horrifique, cela est notamment dû à la bande-son et aux dessins de Roland Toppor. Vous ne savez pas de qui il s’agit ? C’est vrai qu’il n’est pas spécialement connu, mais il est le créateur et le designer de Téléchat. Et oui, tout s’explique, ce type à un don pour faire des dessins horribles. Le style gravure et l’étrangeté des décors donnent une identité très forte au film. Pour autant, l’animation n’est pas saccadée… mais elle n’est pas non plus très fluide. Si ce style de gravure est visuellement joli et propose des décors très réussis, il est aussi la raison principale pour laquelle les scènes sont parfois effrayantes, certaines expression faciales sont tellement pleines de détails que ça renforce le côté dramatique, et l’étrangeté des Draag (bien que ce soit original) rend l’ensemble bizarre et peut mettre mal à l’aise. Je pense aussi aux scènes de méditation, où les Draag restent assis, la bouche béante et la pupille disparaissant alors, donnant un visage assez peu rassurant. La bande-son quand à elle, contribue à l’étrangeté ambiante en proposant des morceaux particuliers. Je ne suis pas 58    PixaRom magazine Concernant le doublage, aucun problème si ce n’est une légère erreur concernant la voix off. En effet, Terr racontera le début de son histoire quand il est chez Tiwa mais à la fin du film, une fois adulte, il n’a plus la même voix… étrange, mais ce n’est qu’un petit détail. Mention spéciale par contre au doubleur de maitre Sinh (le père de Tiwa) qui n’est autre que Jean Topart ! Si ce nom ne vous dit rien, il a par exemple fait le narrateur dans Rémis sans famille (arg… Téléchat, maintenant Rémi…), bon, il a aussi fait le présentateur dans les documentaires de fin des Mystérieuses cités d’or. Il convient parfaitement au personnage, grâce à sa superbe voix calme et forte, représentant très bien Sinh : à la fois sage et autoritaire. Vo