PixaRom Sep.2014 | Page 21

PIXAROMELETTE DU MOIS Mais rassurez-vous, les « vrai » casus (donc pas les gens qui s’attribuent eux-mêmes le titre de PGM alors qu’ils n’ont aucune capacité) ne sont pas le souci principal de cette communauté là, ceux là savent en général que pour passer un bon moment sur LoL, mieux vaut éviter le milieu hautement compétitif et se restreindre aux parties contre les bots, par exemple... On peut aussi citer les Call of Duty. Oui, je sais, on a déjà fait du trolling sur Call of Duty, mais sachez que de vrais bons joueurs jouent à ce jeu aussi... En grande minorité, je vous l’accorde, mais ils existent. Et ils énervent d’ailleurs les casus, ces petits joueurs non-expérimentés, pensant qu’ils peuvent être bons juste en jouant sur une console, qui pensent que les gens prennent pas leurs balles ou juste qui crient au cheat quand un joueur les 360 no-scope. Et sachez que si vous ne savez pas ce que signifie ce terme, même si vous l’avez déjà employé, ça fait de vous un de ces petits casu dont je parle. Alors pourquoi les casus se répandent-ils autant sur les jeux qui ne sont pas casual ? Eh bien, c’est en partie la faute aux développeurs qui souhaitent simplement vendre leurs jeux, et donc, deviennent plus proches de leur communauté et écoutent leurs plaintes, leurs chouinements, toussa toussa... Le souci est qu’a force de les écouter, ils vont jusqu’à rendre leurs jeux tellement faciles/accessibles que n’importe qui peut y aller, et on se retrouve donc avec n’importe quoi comme communauté, allant de vrais joueurs à des gamins qui ne savent absolument pas de quoi il retourne mais qui, parce qu’ils ont simplement le droit, l’ouvrent quand même et du coup, font baisser le niveau général. Les développeurs et distributeurs sont donc entre deux feux : donner aux aardcore gamers des challenges à leur hauteur et également attirer assez de casuals pour faire un bénéfice satisfaisant. Et, avouons le, jusqu’à il y a peu (environ début 2014), c’était assez pathétique du point de vue des hardcore gamers. Certains ont réussi a prendre la tangente et à séparer d’une certaine manière les Puristes des Casuals (comme StarCraft II et League of Legends par leurs systèmes de classements, par exemple), mais d’autres jeux n’y parviennent toujours pas, et certains nouveaux titres sont construits avec les mêmes erreurs, assurant les ventes, mais malheureusement diminuant la longévité des titres en question. Et c’est pour ça que nous avons GTA V, le nouveau CoD, BF4 et WoW MoP. La casualisation est-elle donc un véritable phénomène ou le réveil d’un esprit sectaire ? Les deux mon capitaine : les devs ont sauté sur la vague de gens néophytes au jeu vidéo qui veulent en peu de temps devenir aussi bons que ceux qui sont sur le train depuis longtemps, et les puristes deviennent de plus en plus sectaires quand ils voient que ces « hipsters » viennent baisser le niveau général. Le seul moyen d'endiguer cela ? Les puristes ne peuvent s'aider qu'eux-mêmes : ils doivent placer la barre tellement haut que les casus abandonnent le jeu. De cette manière, les devs comprendront peutêtre enfin que s’ils veulent faire du profit, ils doivent savoir à quelle communauté ils veulent plaire : aux gens qui s'investissent dans un jeu et qui s'adaptent au jeu, ou aux gens qui prennent un jeu, s'amusent un peu avec et le laissent tomber comme une patate chaude après quelque temps si le jeu ne s'abaisse pas un minimum à leurs exigences. Autant mettre un ou deux CLICHÉS, pour agrémenter cet article. PixaRom magazine    21