PixaRom numéro 1 octobre 2013 | Page 62

Pour votre information: l'acteur de droite est censé incarner le personnage de gauche. Et ceci n'est que la partie visible de l'iceberg destructeur de n'importe quel navire ! Certains personnages ont droit à un changement de rôle, (Un commandant d'armée qui devient président) d'autres sont rajeunis (L'image ci-dessous) ou alors, il y a des personnages inventés pour aucune raison valable. (Sam) L'intrigue de chaque épisode s'inspire d'un tome de la BD ce qui est une idée originale... Sauf quand on prend n'importe quel tome au hasard! Du coup on passe du sixième au seizième en passant par le dixième! Pas étonnant que le spectateur lambda soit rendu confus par la suite des événements ! À croire que le terme "adapté de la BD" devrait être changé en "Librement inspiré de la BD". Samuel Amos, Ancien Colonel palestinien du Mossad âgé de 80 ans, est devenu un jeune analyste américain dans la CIA À ceci s'ajoute un mise en scène soporifique et des dialogues plats, rien de tel qu'un exemple : dans un épisode où XIII doit infiltrer un camp militaire indépendant, l'un de ses instructeurs a pour devise: " Tu fais le moindre acte suspect... et la fête des mères sera sanglante." alors que la scène se situe en plein automne, une période où le deuxième dimanche de mai n'est pas fêté. Il y aussi d'autres scènes stupides comme lorsqu'Irina parle de ses meurtres comme si elle demandait " Tu veux connaître mon highscore ? " ou la mise en premier-plan du personnage de Sam alors qu'elle n'apparaît que dans les trois premiers épisodes. Le pire avec tout ça c'est qu'une mauvaise adaptation peut donner une mauvaise image de la source adaptée. (Les jeux vidéo adaptés en films notamment). Dans cette situation, le téléspectateur lambda va penser que XIII est une BD sans âme où il y a que du pan-pan et du boum. Ce qui est le contraire évidemment. XIII est non seulement l'un des premiers Thriller dans l'univers de la bande-dessinée mais il est aussi l'une des premières BD à avoir un scénario complexe digne des Metal Gear Solid. À savoir en plus que les dialogues et la mise en scène font de la BD un excellent story-board pour une adaptation en film. Mais c'est en choisissant la voix des blockbusters hollywoodiens que Duane Clark aura abrutisé un des pilliers de la bande dessinée belge. 62