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Au bout de l’île des Cygnes, on trouve le Pont de Grenelle,
parallèle au Pont Bir-Hakeim. C’est une sorte de passage qui lie
le 15ème et le 16ème arrondissement.
Tous les jours, le pont se
réveille avec des picotements : les
enfants qui courent ici et là, les
chiens qui font leurs petites ou
grandes
commissions,
les
gazouillements des mouettes, les
talons des chaussures. C’était
toujours ces picotements qui
réveillent le pont.
Cependant, ce jour-là, le Pont de Grenelle, se réveilla tout seul
sans aucune sensation. Quand il eut ouvert ses yeux, rien n’était
sur son corps sauf les vents du fleuve qui furetait dans tous les
coins à la recherche de la chaleur. Tout son corps était sombre
comme s’il était couvert d’un brouillard lourd. Une inquiétude
grise déambulait tout le long du chemin. Aujourd’hui, tout
particulièrement, le dos de la dame en bronze semblait sévère.
Tout était silencieux. Tout avait disparu.
À ce moment là, le
pont
sentit
un
chatouillement à ses
pieds.
C’était
un
homme faisant très
16ème qui s’approchait
de ses soixante dix
ans. Il était vêtu d’un
costume complet, tirant une grande valise à la main.
Soudainement, la dame en bronze devant le pont se demanda
pour quelle raison le monsieur était en train de pleurer. C’était
seulement à ce moment là que le pont observa cet homme en
détail. Ses yeux à moitié fermés versaient des larmes, et ses
mains étaient occupées en essuyant ses larmes. Sa bouche était
grand ouverte, dégorgeant des sanglots.