PALESTINE Mémoires de 1948 - Jérusalem 2018 | Page 81
22. Lors de son enquête sur Dawaimeh en
1984, la journaliste Yoella Har-Shefi rencontre
des anciens membres du bataillon 89, Uri Mills-
tein historien défenseur de l’histoire officielle
d’Israël selon laquelle il n’y a pas eu de massacre
à Dawaimeh, et Haim Shabtai, commandant
adjoint de la compagnie. Ce dernier fait l’objet
d’une enquête et finit par avouer avoir déformé
les faits pour justifier l’attitude de ses hommes à
Dawaimeh : il avait en effet raconté qu’en péné-
trant dans les maisons de Dawaimeh, les soldats
avaient trouvé des objets appartenant à une co-
lonie israélienne de Hébron, ce qui était faux.
Voir Journal of Palestine Studies, vol. 14, n° 2,
1985, p. 207 à 212.
23. Voir Catherine Rey-Schyrr (chargée de re-
cherches historiques au CICR, qui collabore à la
rédaction de l’histoire du CICR pour la période
1945-1955), « Le CICR et l’assistance aux réfu-
giés arabes palestiniens », Revue Internationale de
la Croix-Rouge, septembre 2001, vol.83, n° 843.
24. Voir Géraldine Chatelard, « Palestiniens
de Jordanie », Jordanie, le royaume frontière.
25. Voir Blandine Destremau, « L’espace du
camp et la reproduction du provisoire : les camps
de réfugiés palestiniens de Wihdat et de Jabal
Hussein à Amman », dans Riccardo Bocco et
Mohammad-Reza Djalili, dir., Moyen-Orient,
Migrations, Démocratisation, Médiations, Gra-
duate Institute Publications, Genève, 1994. Les
réfugiés achètent des terrains mais n’ont pas ac-
cès à des documents de propriété.
26. Voir Kamel Doraï, Les Réfugiés palestiniens
du Liban, chap. IV, CNRS éditions, 2006. La
section « L’isolement croissant de l’OLP au Li-
ban et sur la scène moyen-orientale », explique le
contexte : Yasser Arafat fait face simultanément à
trois acteurs hostiles aux Palestiniens, Israël, les
phalangistes et la Syrie. Le gouvernement Bégin
veut faire accepter son plan d’autonomie pro-
posé aux Palestiniens des territoires occupés, et
cet objectif nécessite l’invasion du Liban jusqu’à
Beyrouth, la défaite de la Syrie et la mise en place
d’un allié d’Israël, Béchir Gémayel, à la tête du Li-
ban. L’OLP avertie de l’imminence d’une attaque
israélienne de grande ampleur (appelée Opéra-
tion Paix en Galilée), cherche des soutiens auprès
de ses alliés externes, sans résultat probant.
27. Voir Cosima Flateau, « La Bekaa, un ter-
ritoire stratégique sous influence », Les Clés du
Moyen-Orient, 13 juin 2013.
28. Voir Anne-Lucie Chaigne-Oudin, « Opé-
ration Paix en Galilée », Les clés du Moyen-
Orient, 9 mars 2010, qui détaille comment l’éva-
cuation de l’OLP et de ses combattants (15 000
hommes) se fait à partir du 21 août sous la
protection d’une Force multinationale et la pro-
messe israélienne de ne pas entrer dans Beyrouth
Ouest. La Force multinationale accomplit sa
tâche et quitte le Liban le 13 septembre 1982. Le
président libanais, Béchir Gémayel, est assassiné
le 14 septembre. L’armée libanaise laisse alors
entrer l’armée israélienne dans Beyrouth Ouest.
Du 16 au 18 septembre, les milices chrétiennes
massacrent les réfugiés palestiniens des camps de
Sabra et Chatila, sous le regard des Israéliens. La
Force multinationale revient alors à Beyrouth
afin de surveiller le départ de l’armée israélienne,
qui dure jusqu’au 26 septembre.
Camp de réfugiés de Dheisheh, Cisjordanie, 1960
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