PALESTINE Mémoires de 1948 - Jérusalem 2018 | Page 186

1.  Ilham Abughazaleh a fait en partie sa réputa- tion en cofondant la Ligue des étudiants arabes en Floride, le théâtre Al-Zaituna à Naplouse, l’Institute of Arab Women Studies à Washing- ton ou encore l’Institut d’études des femmes à Bir Zeit… 2. Philippe Bourmaud, « Santé et territorialité : L’assurance maladie et l’“expulsion silencieuse” des familles palestiniennes », dans Jalal Al Hus- seini et A. Signoles, dir., Les Palestiniens entre État et diaspora, p. 119-148. Ce travail montre qu’en dépit de l’instauration de l’Autorité pa- lestinienne en 1994 l’État israélien continue d’encadrer militairement, juridiquement et ad- ministrativement l’existence de l’ensemble des Palestiniens de l’intérieur, dans la diversité de leurs statuts civils, qu’ils soient citoyens israé- liens, Palestiniens de Jérusalem-Est, Palestiniens de Cisjordanie ou Palestiniens de la bande de Gaza. Cette tutelle multiple fait de la population palestinienne le point d’application des objectifs stratégiques de l’État israélien. 3. C’est à Jaffa que sont créés les principaux journaux palestiniens comme Falastin, en 1911, ou Al Difa’ (« La Défense »), en 1934. 4. Nir Arielli, « Haifa is still Burning, Italian, German and French Air Raids on Palestine du- ring the Second World War », Middle East Stu- dies, vol. 46, n°3, p. 331-347, 2010. 5. Baqa’a, Qatamoun, Talbiya et Abu Tor et la moitié de Musrara feront partie de Jérusa- lem-Ouest après 1948. 6. Marius Schattner, Histoire de la droite is- raélienne, de Jabotinsky à Shamir, Paris, Com- plexe, 1999, coll. « Questions au xx e  siècle ». Avi Shlaim, The Iron Wall, Israel and the Arab World, © 2000, trad. fr. Le Mur de fer, Israël et le monde arabe, Paris, Buchet Chastel, 2007, p. 57. D’après ce dernier, la conférence sioniste d’août 1945, qui s’était prononcée pour une po- litique d’opposition active à la domination bri- tannique, déclencha un soulèvement armé. La Haganah reçut l’instruction de coopérer avec les groupes dissidents, dont le plus important était l’Organisation nationale militaire (l’Irgoun), laquelle avait commencé à attaquer l’adminis- tration britannique en Palestine après la publi- cation du Livre blanc en 1939. Plus tard dans l’année, l’Irgoun mit fin à sa campagne contre les Britanniques, mais son aile extrémiste, conduite par Abraham Stern (celui-ci forma le Lohamei Herout Yisrael, « Les combattants de la liberté d’Israël », plus connu sous le nom de Lehi, son acronyme en hébreu, ou sous celui du groupe Stern) fit scission et poursuivit les attaques contre les Britanniques. Bien que le nombre de 184 ses adhérents n’ait jamais dépassé 300, Stern de- vint la bête noire des Britanniques. 7.  D’après Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, p. 48-49. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement travailliste britan- nique opta pour une solution démocratique, ce qui déchaîna les attaques armées et actions terroristes des milices clandestines sionistes (sa- botages de ponts, de bases militaires et du QG britannique, de l’hôtel King David à Jérusa- lem…). Les Britanniques réagirent néanmoins avec modération, ripostant par une campagne de désarmement des soldats juifs, qu’ils avaient souvent recrutés et armés eux-mêmes pour combattre la Grande Révolte de 1936-1939. Pour Henry Laurens, L’Accomplissement des prophéties, p. 35, en refusant d’appliquer sur le terrain la résolution du 29 novembre 1947, de reconnaissance internationale de l’État d’Israël, la Grande-Bretagne, l’ancienne protectrice, a été considérée comme une ennemie. Son attitude fut jugée particulièrement favorable aux Arabes par les groupes sionistes qui la soupçonnaient de tramer des complots contre le futur État juif […] et qualifièrent alors les Britanniques de « dignes successeurs des nazis ». 8.  Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopta un texte historique, la Résolution 181, en faveur de la partition de la Palestine. Malgré le début de la guerre froide, les États-Unis et l’Union soviétique votèrent cette résolution, tandis que la Grande-Bretagne s’abs- tint. La résolution définit un calendrier pour la création d’un État juif et d’un État arabe liés par une union économique et prévoit la mise en place d’un statut international pour Jérusalem. 9.  On appelle le plus souvent une femme qui a des enfants par le nom de son fils ou sa fille aîné(e). Um Nidal, signifie mère de Nidal. 10.  La fin du mandat britannique sur la Jorda- nie datait de mars 1946, mais en 1950 l’armée transjordanienne était toujours dirigée par l’offi- cier anglais John Bagot Glubb. Il avait succédé en 1939 à Frederick Peake à la tête de la Légion arabe, nom donné à l’armée transjordanienne de 1923 à 1956. Dans le cadre de la politique jorda- nienne d’arabisation de l’armée, Glubb Pacha est démis de ses fonctions en mars 1956. Pour plus de détails, voir Delphine Froment, La Légion arabe, https://www.lesclesdumoyenorient.com/ La-legion-arabe.html, 4 mars 2013 (Les Clés du Moyen-Orient). 11.  Né en Égypte, Moustafa Mahmoud écrivait sur des sujets très variés comme les sciences, la philosophie, la religion, la politique, la société, mais aussi des carnets de voyages et des contes. Ses premiers livres remettaient en cause l’exis- tence de Dieu, puis il critiqua le marxisme avant de se transformer en un islamiste très connu. 12. Mario Rossi, L’ONU et la crise du Proche- Orient de 1967. Politique étrangère n°  5 (1975, 40 e année), p. 525-555. L’auteur raconte en dé- tail le déroulent des événements. 13.  En 1967, la police est jordanienne, puisque la Cisjordanie fait partie intégrante de la Jorda- nie depuis 1950. 14.  Abd al-Qadir al-Husseini, l’une des figures de la Grande Révolte de 1936-1939 contre la déclaration Balfour, est tué au cours de combats avec des groupes sionistes, à Qastal. Le 9 avril 1948, tous les hommes des villages alentour vinrent à Jérusalem lui rendre un dernier hom- mage. Sachant que les hommes de Deir Yassin suivaient les obsèques de leur chef, des groupes armés sionistes avaient lancé une attaque contre leur village, où il n’y avait plus que des anciens, des femmes et des enfants. D’après la Croix- Rouge, il y aurait eu 254 personnes massacrées à Deir Yassin. 15. Ahron Bregman, Cursed Victory : A History of Israel and the Occupied Territories, Allen Lane (UK), 2014. D’après l’auteur, le maire de Na- plouse, Hamdi Kanaan fut l’émissaire de Mo- shé Dayan pour la construction par la Jordanie de « ponts ouverts » qui devaient permettre des échanges entre les deux rives du Jourdain. En fait, ces ponts permirent d’envoyer des cars en- tiers de personnes en provenance de Bethlehem, Jérusalem, Hébron, Naplouse en direction de la Jordanie : des allers simples, sans possibilité de retour. Tout cela sous couleur d’une apparente normalité appelée « l’occupation invisible », et qui permit à Israël de transférer le plus possible de personnes de Cisjordanie vers la Jordanie. 16.  Raymonda Hawa Tawil est une auteure pa- lestinienne et journaliste. Elle est née en 1940 à Saint-Jean d’Acre et a grandi dans une famille chrétienne qui possédait des terres à Haïfa et en Galilée. 17. Sahar Khalifa est considérée comme l’une des plus grandes romancières palestiniennes de notre temps. Née à Naplouse, elle a enseigné à l’université de Bir Zeit, et a suivi des études de littérature anglo-saxonne aux États-Unis, avant de revenir en Palestine où elle a ouvert un Centre d’études féminines. Elle a reçu le Prix Naguib Mahfouz de littérature en 2006. 18.  Nehal al-Masri était la fille d’un membre du parlement jordanien. 19.  Saint-Jean d’Acre fait partie d’Israël depuis 1948. Mémoires de 1948 MEMOIRE_PALESTINE_FR.indd 184 20/02/2019 13:38