PALESTINE Mémoires de 1948 - Jérusalem 2018 | Page 156

tiniens. Une paix dans des conditions raisonnables : au
moment de la partition en 1948, les accords de l’ONU
donnaient un peu plus de la moitié du territoire de la
Palestine à Israël qui s’est installé par la force sur 78 %
du territoire. Et maintenant, Israël propose la moitié
des 22 % restants aux Palestiniens !
Aujourd’hui, la survie des Palestiniens est entre
les mains de ceux qui restent en Palestine et en Israël.
Tant qu’ils restent, ils sont un obstacle au rêve israé-
lien. L’État hébreu peut s’approprier toutes les terres
qu’il veut, il doit regarder la réalité en face : il existe
aujourd’hui autant de Palestiniens que d’Israéliens, il
faut donc s’en accommoder. Or Israël ne veut ni d’un
État constitué de deux peuples, ni de deux États. La
situation est sans issue parce que, tant que les Israé-
liens ne font pas la paix avec les Palestiniens, les peuples
arabes et musulmans seront leurs ennemis. Pour faire
la paix avec les peuples arabes et musulmans, il faut
commencer à faire la paix avec les Palestiniens ; la vraie
paix, celle qui existe dans le cœur des gens, pas celle des
traités signés par des gouvernants. Les Palestiniens sont
la porte de la paix, le seul salut d’Israël.
Bethlehem, vers 1923
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