L ’ AIE table sur une flambée des prix du pétrole dès 2020
actualité aucun accord , encouragée notamment par le regain des prix estime l ’ AIE . A eux seuls , le Brésil , le Canada et les Etats- Unis devraient pomper 750.000 bj de plus , portant à 400.000 bj la croissance nette attendue sur l ’ ensemble de l ’ année dans les pays non-Opep . « En ce qui concerne le pétrole de schiste américain , la récente recrudescence de l ’ activité de forage laisse à penser que la production va se redresser », a indiqué l ’ AIE , qui table sur une croissance de 175.000 bj en 2017 et une hausse estimée à 520.000 bj en décembre sur un an . Cette production sera en partie absorbée par une demande mondiale qui devrait être plus vigoureuse qu ’ anticipé précédemment . Ainsi l ’ AIE a relevé ses prévisions pour le troisième mois consécutif , d ’ environ 100.000 barils par jour , évoquant un hiver plus froid en Europe , l ’ amélioration de l ’ activité industrielle ou encore la croissance de l ’ Inde et de la Chine . Elle anticipe désormais une hausse de 1,6 mbj à 96,6 mbj de la consommation pour 2016 ( contre + 1,5 mbj précédemment ), puis un ralentissement à + 1,4 mbj à 98 mbj cette année ( contre + 1,3 mbj auparavant ). Toutefois , le marché continue de faire preuve d ’ attentisme , a fait remarquer l ’ AIE , en raison du niveau des stocks qui demeure élevé malgré cinq mois consécutifs de baisse , et des incertitudes sur la production future : c ’ est pourquoi les prix sont restés bloqués à leur niveau actuel après le stimulus de l ’ automne dernier . Il est a rappeler que dans le sillage de la décision de l ’ Opep prise en novembre 2016 en faveur d ’ une réduction de la production , onze pays producteurs non membres de l ’ Opep , avaient décidé en décembre 2016 , de faire de même à un niveau de 558.000 barils par jour . Parmi eux la Russie , le plus grand producteur mondial de brut , qui a réduit en janvier sa production de 100.000 bj sur son objectif de baisse de 300.000 bj . Ces réductions visent à permettre à un marché inondé d ’ or noir depuis mi-2014 de se rééquilibrer et à des cours déprimés de se redresser , à un niveau de 50-55 dollars le baril actuellement . •
L ’ AIE table sur une flambée des prix du pétrole dès 2020
L ’ Agence internationale de l ’ énergie ( AIE ) prédit un choc pétrolier dès 2020 , si le recul des investissements amorcé en 2015 dans l ’ amont pétrolier , se poursuit . Un déclin qui pourrait restreindre drastiquement l ’ offre par rapport à une demande en hausse se situant à environ 100 millions de barils jour en 2019 . « Au cours des prochaines années , l ’ offre de pétrole va croître aux États- Unis , au Canada , au Brésil et ailleurs , mais cette croissance pourrait décroître d ’ ici 2020 si l ’ effondrement record des investissements , constaté depuis 2015-2016 n ’ est pas inversé » souligne l ’ agence qui prédit « un pic de la demande de pétrole à court terme , ce qui laisse craindre une nouvelle période de volatilité des prix , à moins que les investissements à l ’ échelle mondiale ne rebondissent fortement ». Pour L ’ AIE « la demande de pétrole va augmenter au cours des cinq prochaines années , franchissant le seuil symbolique de 100 mb / j en 2019 et atteignant environ 104 mb / j d ’ ici 2022 . (…) La croissance de la demande de pétrole en Inde dépassera celle de la Chine d ’ ici là . » Le rapport « Oil 2017 » indique par ailleurs , que « la plus grande contribution aux nouveaux approvisionnements proviendra des États-Unis . » Alors qu ’ au sein de l ’ OPEP , la majeure partie des nouveaux approvisionnements proviendra des principaux producteurs à faible coût du Moyen-Orient , à savoir l ’ Irak , l ’ Iran et les
Émirats arabes unis . Les approvisionnements émanant des autres pays comme le Nigeria , l ’ Algérie et le Venezuela vont décliner , alors que la production russe devrait rester stable au cours des cinq prochaines années . Le rapport souligne également les changements dans les flux internationaux de pétrole et les investissements dans les infrastructures de stockage . « L ’ Asie devra regarder au-delà du Moyen-Orient pour répondre à ses besoins croissants en matière d ’ importation . Pour l ’ AIE , les pays de l ’ OPEP seront axés sur le renforcement de leurs capacités nationales de raffinage pour répondre à la demande locale et l ’ augmentation des exportations de produits raffinés , et les exportations de pétrole brut en provenance du Brésil et du Canada seront plus élevées que celles du Moyen-Orient ? L ’ AIE estime en outre que la plus grande contribution aux nouveaux approvisionnements proviendra des États-Unis et s ’ attend à ce que la production de pétrole léger des États-Unis revienne en force et croisse de 1,4 mb / j en 2022 si les prix restent autour de 60 dollars le baril . En revanche , si les prix montent à 80 dollars le baril , la production américaine pourrait augmenter de 3mb / j en cinq ans . Alternativement , si les prix sont à 50 dollars le baril , la production pourrait diminuer à partir du début des années 2020 signale encore l ’ Agence internationale de l ’ énergie dans son rapport publié le 6 mars 2017 .
Z . K .
OIL & GAS business / NUMÉRO 23 / mars 2017 / 7