mines
classement qui compte dix-neuf pays
africains, à la tête desquels trône le
Ghana, en tant que pays africain qui
gère le mieux ses ressources. L’Indice
de gouvernance des ressources natu-
relles indique notamment que, pour
contribuer au développement de leur
pays, les entreprises publiques doivent
subir de profondes réformes ». Dans
les recommandations publiées avec
les données, NRGI invite par ailleurs,
les gouvernements à soutenir des
mesures de transparence et à adopter
et appliquer des lois exigeant la divul-
gation de l’identité des bénéficiaires
réels des compagnies pétrolières et
minières.
La Norvège
championne toutes
catégories
Au plan mondial, les données de
l’indice montrent que la Norvège
présente la meilleure gouvernance
des ressources naturelles au monde.
Elle est suivie de près par le Chili, le
Royaume-Uni et le Canada dans la
catégorie de performance «bien » la
plus élevée.
L’Érythrée est le pays dont la gouver-
nance des ressources est le pire, et
elle reçoit la note «défaillant » dans
l’indice, avec le Turkménistan, la Libye,
le Soudan et la Guinée équatoriale, qui
obtiennent la même note entre autres
pays. « Pour les 1,8 milliard de citoyens
pa uvres vivant dans les 81 pays que
nous avons évalués pour constituer
l’indice de gouvernance des ressources
naturelles, la bonne gouvernance des
industries extractives est une étape
fondamentale dans la sortie de la
pauvreté », a déclaré Daniel Kaufmann,
président et DG de NRGI. « Il est encou-
rageant de constater que des dizaines
de pays sont en train d’adopter des lois
et des règlements dans le domaine
des activités extractives, bien que ces
initiatives ne soient souvent pas suivies
de véritables mesures en pratique ».
L’indice a permis de montrer que le
fossé entre la loi et la pratique est plus
grand dans les pays où la corruption
est systémique. Cet écart se produit
dans de nombreux domaines de la
politique s’appliquant aux industries
extractives – notamment en matière
d’impacts environnementaux et
sociaux ainsi que de partage des reve-
nus issus des ressources naturelles
entre les gouvernements nationaux et
les autorités locales – et il est parti-
culièrement problématique pour les
communautés vivant près des sites
d’extraction. L’indice évalue également
la gouvernance et la transparence
des fonds souverains dans 33 pays.
De tous les fonds évalués, le fonds de
stabilisation et d’épargne (Savings and
Stabilization Fund) de la Colombie est
le mieux administré, et il est suivi par
le fonds de stabilisation (Stabilisation
Fund) du Ghana. Il a été constaté que
l’office des investissements du Qatar
(Qatar Investment Authority), qui gère
des actifs s’élevant à 330 milliards de
dollars US, et le compte d’excédent de
pétrole brut (Excess Crude Account)
du Nigéria étaient les fonds les plus
mal gérés.
Au moins 1500 milliards de dollars
sont actuellement gérés par 11 fonds
souverains qualifiés par les chercheurs
du NGRI comme défaillants. Parmi les
74 entreprises publiques du secteur
extractif les mieux gérées qui ont
été évaluées pour leurs divulgations
et leur gouvernance d’entreprise,
Codelco, la compagnie minière d’État
du Chili a reçu la note la plus élevée. La
corporation du pétrole et du gaz naturel
de l’Inde (Oil and Natural Gas Corpo-
ration of India) s’est classée deuxième.
Quarante-huit entreprises d’État ont
été notées comme « insuffisant ».
L’indice montre que la gouvernance
de la compagnie pétrolière nationale
de Chine (China National Petroleum
Company) comporte des faiblesses, et
que la gouvernance de la compagnie
pétrolière nationale d’Abu Dhabi (Abu
Dhabi National Oil Company), de la
Compagnie pétrolière du Gabon, de
Turkmengas et de Saudi Aramco
correspond à la note « défaillant ». •
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