Oil&Gas Buisiness OGB 27 Internet | Page 17

mines classement qui compte dix-neuf pays africains, à la tête desquels trône le Ghana, en tant que pays africain qui gère le mieux ses ressources. L’Indice de gouvernance des ressources natu- relles indique notamment que, pour contribuer au développement de leur pays, les entreprises publiques doivent subir de profondes réformes ». Dans les recommandations publiées avec les données, NRGI invite par ailleurs, les gouvernements à soutenir des mesures de transparence et à adopter et appliquer des lois exigeant la divul- gation de l’identité des bénéficiaires réels des compagnies pétrolières et minières. La Norvège championne toutes catégories Au plan mondial, les données de l’indice montrent que la Norvège présente la meilleure gouvernance des ressources naturelles au monde. Elle est suivie de près par le Chili, le Royaume-Uni et le Canada dans la catégorie de performance «bien » la plus élevée. L’Érythrée est le pays dont la gouver- nance des ressources est le pire, et elle reçoit la note «défaillant » dans l’indice, avec le Turkménistan, la Libye, le Soudan et la Guinée équatoriale, qui obtiennent la même note entre autres pays. « Pour les 1,8 milliard de citoyens pa uvres vivant dans les 81 pays que nous avons évalués pour constituer l’indice de gouvernance des ressources naturelles, la bonne gouvernance des industries extractives est une étape fondamentale dans la sortie de la pauvreté », a déclaré Daniel Kaufmann, président et DG de NRGI. « Il est encou- rageant de constater que des dizaines de pays sont en train d’adopter des lois et des règlements dans le domaine des activités extractives, bien que ces initiatives ne soient souvent pas suivies de véritables mesures en pratique ». L’indice a permis de montrer que le fossé entre la loi et la pratique est plus grand dans les pays où la corruption est systémique. Cet écart se produit dans de nombreux domaines de la politique s’appliquant aux industries extractives – notamment en matière d’impacts environnementaux et sociaux ainsi que de partage des reve- nus issus des ressources naturelles entre les gouvernements nationaux et les autorités locales – et il est parti- culièrement problématique pour les communautés vivant près des sites d’extraction. L’indice évalue également la gouvernance et la transparence des fonds souverains dans 33 pays. De tous les fonds évalués, le fonds de stabilisation et d’épargne (Savings and Stabilization Fund) de la Colombie est le mieux administré, et il est suivi par le fonds de stabilisation (Stabilisation Fund) du Ghana. Il a été constaté que l’office des investissements du Qatar (Qatar Investment Authority), qui gère des actifs s’élevant à 330 milliards de dollars US, et le compte d’excédent de pétrole brut (Excess Crude Account) du Nigéria étaient les fonds les plus mal gérés. Au moins 1500 milliards de dollars sont actuellement gérés par 11 fonds souverains qualifiés par les chercheurs du NGRI comme défaillants. Parmi les 74 entreprises publiques du secteur extractif les mieux gérées qui ont été évaluées pour leurs divulgations et leur gouvernance d’entreprise, Codelco, la compagnie minière d’État du Chili a reçu la note la plus élevée. La corporation du pétrole et du gaz naturel de l’Inde (Oil and Natural Gas Corpo- ration of India) s’est classée deuxième. Quarante-huit entreprises d’État ont été notées comme « insuffisant ». L’indice montre que la gouvernance de la compagnie pétrolière nationale de Chine (China National Petroleum Company) comporte des faiblesses, et que la gouvernance de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (Abu Dhabi National Oil Company), de la Compagnie pétrolière du Gabon, de Turkmengas et de Saudi Aramco correspond à la note « défaillant ». • O I L & G A S b u si n e ss / NU M É R O 2 7 / j u i l l e t - a o û t 2 0 1 7 / 1 7