EDITORIAL
Par Redouane Malek
La chute des recettes des hydrocarbures au premier trimestre 2015 a atteint le taux de fléchissement de 45 %. La péréquation du déficit est quant à elle estimée à 7,8 milliards de dollars . Face à cet état de fait , le gouvernement n ’ a d ’ autre choix que de serrer la ceinture en réduisant les dépenses budgétaires actuellement positionnées au seuil de 1,25 %, de geler ou de reporter certaines opérations d ’ équipements , voire même d ’ éradiquer certaines opérations considérées comme dispendieuses .
La période des vaches grasses est désormais révolue , Abdelmalek Sellal a troqué le discours du réconfort contre celui de l ’ inconfort , c ’ est du moins ce qui ressort de sa rencontre avec les cadres du secteur de l ’ énergie , à l ’ occasion de l ’ installation du nouveau ministre de l ’ Energie , Salah Khebri et du PDG de Sonatrach , Amine Mazouzi .
« Il est urgent a-t-il dit d ’ aller vers une augmentation de la production tous azimuts à travers des efforts d ’ exploration pour Sonatrach , d ’ aller vers la capitalisation des 66 % du potentiel minier non explorés , d ’ amorcer le mix énergétique dans les énergies renouvelables , d ’ asseoir un modèle de consommation rationnel , et de développer dans le cadre de la législation et dela réglementation en vigueur , des partenariats publics -privés. »
Le gouvernement a rajeuni le potentiel managérial du secteur de l ’ énergie , à travers la désignation de Mohamed Amine Mazouzi à la tête du groupe Sonatrach , un jeune quinquagénaire au potentiel académique incontestable , qui semble avoir obtenu les coudées franches pour choisir son propre étatmajor . Reste à savoir quelle sera sa feuille de route , et , comment convaincre les investisseurs à intervenir dans le secteur du pétrole , quand on sait que les textes d ’ application afférents au dernier amendement de la loi 13.01 du 20 février 2013 n ’ ont pas encore vu le jour .
Dans l ’ effort d ’ exploration annoncé , le groupe Sonatrach , ira-t-il en effort propre , ou , doit-il capter l ’ intérêt des compagnies internationales au titre de l ’ association . La question est posée : les investisseurs étrangers ne se bousculent pas aux portes de l ’ agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures ( ALNAFT ). Le dernier appel d ’ offres du mois de septembre 2014 n ’ a suscité d ’ intérêt que pour 4 périmètres d ’ exploitation sur les 31 mis en offre .
OIL & GAS business / NUMÉRO 05 / juin 2015 / 3