EDITORIAL
Par Redouane Malek
Le temps de la parenthèse
Le 4 mai 2017 , les Algériens sont appelés à voter pour les premières législatives post-Constitution de 2016 . A compter de ce mois de février , le gouvernement se mettra t-il en situation de gestion des affaires courantes , si son Premier ministre et quelques-uns de ses ministres seraient en lice ? Dans ce cas , le gouvernement en place se focalisera à assurer les décisions quotidiennes nécessaires au fonctionnement ininterrompu du service public , et à préparer les conditions matérielles les meilleures pour un déroulement serein de cette élection .
Qu ’ en est-il dès lors des affaires économiques du pays si la logique d ’ un gouvernement en charge des affaires courantes était en place ? La Constitution algérienne ne prévoit l ’ existence de gouvernement en affaires courantes que lors d ’ une crise de confiance entre le gouvernement et l ’ Assemblée et la dissolution de cette dernière .
Ceci amène à se poser la question si oui ou non le projet des 4 GW sera lancé durant cette phase , un projet scruté de très près par les acteurs industriels algériens et étrangers , mais surtout expression réelle d ’ une mise en place effective du premier socle d ’ un large programme des énergies renouvelables , un programme que le Président de la République avait considéré comme une « priorité nationale », il y a de cela une année , le 22 février 2016 .
Une année écoulée alors que la question de la première tranche des 4 GW sur les 22 GW , décidée déjà en 2011 continue de se poser , et les déclarations de report ne peuvent que susciter des interrogations réelles au niveau national , et surtout international sur la réelle faisabilité de ce projet , dès lors chaque année qui passe , n ’ est pas pour garantir la réalisation des résolutions majeures du conseil national sur la politique nationale du gaz d ’ il y a une année .
L ’ adaptation du contexte réglementaire et légal de ce projet avec les termes de la loi n ° 02-01 du 05 février 2002 relative à l ’ électricité et à la distribution du gaz par les canalisations , connaîtra-t-il son épilogue suite à la réunion du conseil du gouvernement du mercredi 18 janvier 2017 et l ’ approbation d ’ un nouveau décret exécutif ? La question reste d ’ une actualité accrue .
Le mois de janvier 2017 a marqué un répit pour l ’ équilibre du budget du pays , calculé sur une moyenne de 55 dollars le baril pour le mois de janvier , cette moyenne augure d ’ un répit utile pour permettre que ce temps de la parenthèse se déroule sereinement .
Une course contre la montre s ’ est déjà enclenchée , le nombre de puits pétrole de schiste en production aux USA connait de semaine en semaine une nette augmentation , l ’ objectif de retrait des 300 millions de barils du marché dans les six mois à venir sera déterminant pour la stabilité d ’ un prix autour de 55-60 dollars pour toute l ’ année 2017 .
OIL & GAS business / NUMÉRO 22 / février 2017 / 3