LE GRAND ENTRETIEN
« objectifs généraux en matière d ’ égalité , d ’ inclusion et de justice sociale , ce qui renforce les institutions sociales et la cohésion sociale . »
Développement durable et croissance inclusive sont associés à une culture de relève , dans le Rapport national sur le développement humain de 2015 . Que recouvre cette nouvelle préoccupation ? Celle-ci résulte de l ’ engagement de la société civile dans la construction démocratique et la création d ’ une identité commune parmi les citoyens et ce , « grâce aux liens privilégiés qu ’ elle développe avec tous les groupes sociaux , notamment ceux économiquement faibles , et grâce aussi aux valeurs sociales qui motivent ses actions . » La société civile est ainsi le moteur pour la démocratie participative . La loi 12-06 du 15 janvier 2012 , relative aux associations , constitue le cadre juridique organisant le mouvement associatif , notamment parmi les jeunes . La liberté de créer des associations est constitutionnellement garantie en vertu de l ’ Article 39 de la Constitution de 1989 et des Articles 41 et 43 / 1 de la Constitution algérienne du 28 novembre 1996 , ainsi que dans les Constitutions antérieures ( Article 19 de la Constitution de 1963 , Article 56 de la Constitution de 1976 ). « Afin que les jeunes soient entendus et que leurs attentes soient prises en compte , la question de leur organisation se pose d ’ une manière cruciale . Leurs expériences , réflexions et même leurs espoirs constituent des éléments déterminants dans la définition d ’ une politique de développement . » Les éléments de diagnostic présentés interrogent trois niveaux : l ’ accès aux sphères sociales , politiques et économiques ; l ’ adhésion active au sein des organisations qui influencent la vie ; l ’ implication dans l ’ action publique et sa planification . Au début de l ’ année 2012 , on comptait 1027 associations nationales agréées parmi lesquelles les associations de jeunesse représentent seulement 4,9 % du total . Les associations représentant les diverses professions occupent la première place , avec 20,7 %, suivies par celles activant dans le domaine de la santé et celles s ’ occupant de la culture , l ’ art , l ’ éducation et la formation , avec respectivement 14,7 % et 13,9 %. La présence des associations de jeunes reste également timide au niveau local . A la même date , on comptait 90 764 associations locales agréées , dont 21,6 % activant comme comités de quartiers et de villages présentes en force dans des wilayas comme Alger , Tizi Ouzou et Béjaïa ( avec plus de 1000 comités chacune ). Localement , on retrouve une présence assez marquée des associations de parents d ’ élèves , religieuses et celles s ’ occupant des sports et de l ’ éducation physique . Pour les associations de jeunesse , par contre , leur présence au niveau local reste timide au même titre que les associations environnementales ou les associations de solidarité et de bienfaisance . Ces vecteurs ne suffisent pas à assurer la participation à la prise de décision , laquelle se base sur un certain nombre d ’ éléments nécessaires comme l ’ accès à l ’ information qui facilite l ’ action collective et individuelle et la consultation élargie pour favoriser l ’ interaction et la prise en compte des réactions . D ’ après le PNUD , la participation des jeunes dans des processus politiques formels et institutionnalisés est relativement
34 / OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / mars 2016