Oil&Gas Buisiness Issue Volume 13 | Page 12

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d ’ avant les sanctions , a créé déjà des contradictions qui peuvent cependant être levées en le dispensant de l ’ action comme cela s ’ est fait il y a longtemps pour l ’ Irak qui n ’ était pas concerné par les quotas à cause des sanctions . Le mouvement amorcé à Doha est soutenu par plusieurs pays y compris en Amérique Latine et il laisse aussi supposer qu ’ une action d ’ un autre niveau peut être enclenchée dans le cas où les prix venaient pour une raison ou une autre à décliner encore . Cette probabilité ne peut pas laisser indifférent le marché même si une réduction de la production semble exclue . Si on se base sur une déclaration du ministre russe de l ’ Energie , plus de 15 pays producteurs représentant 75 % de la production des pays exportateurs de pétrole , soutenaient l ’ idée d ’ un gel de la production - et ce sans compter l ’ Iran . Le gel de la production dans ces 15 pays ne peut pas être ignoré par le marché .
Vers le retour aux fondamentaux
Mais il semblerait aussi que les fondamentaux commencent à agir sérieusement sur le marché et le niveau des prix . Le dernier rapport de l ’ Agence Internationale de l ’ Energie daté du mois de mars 2016 a donné de nouvelles prévisions favorables à la reprise des prix . Le premier élément important contenu dans ce rapport est la révision à la hausse de la baisse de l ’ offre en provenance des pays producteurs non membres de l ’ OPEP en 2016 . Ainsi l ’ Agence estime que la production de pétrole des pays producteurs non OPEP devrait baisser de 750 000 barils par jour en 2016 contre une estimation faite précédemment d ’ une baisse de 600 000 barils par jour . L ’ OPEP avait tablé sur une baisse de 700 000 barils à l ’ époque . Aux Etats-Unis où l ’ Agence annonce une baisse de 530 000 barils par jour , le déclin de la production de pétrole schiste prévu depuis l ’ année 2009 par les autorités américaines va commencer cette année 2016 . Ce déclin est du à un problème de réserves et non à la guerre des parts de marchés déclenchée par l ’ Arabie Saoudite . Les producteurs américains de pétrole de schiste ont montré une résistance à toute épreuve lors de cette guerre et en sortent en quelque sorte vainqueur puisqu ’ ils ont pu réduire en moyenne les coûts de production de 30 % environ . Ce qui devra relancer l ’ exploration et la production de pétrole de schiste américain dans les années à venir .
La baisse des stocks , l ’ autre défi
Le deuxième aspect fondamental est la réduction de l ’ écart entre l ’ offre et la demande . Et l ’ Agence Internationale de l ’ Energie estime que le surplus de l ’ offre devrait atteindre 1,9 millions de barils par jour au premier trimestre 2016 et 1,5 millions de barils par jour au
deuxième trimestre . Ce surplus serait de 0,2 million de barils par jour dans le second semestre de 2016 . En 2015 , l ’ OPEP estimait le surplus de l ’ offre à environ 2 millions de barils par jour . La baisse à grande échelle des investissements dans l ’ industrie pétrolière , une baisse due à la chute des prix va encore faire reculer l ’ offre de pétrole dans les années à venir . Ce rééquilibrage pourra stabiliser les prix au cours du second trimestre 2016 . Mais il sera difficile de rattraper les pertes des premiers mois de l ’ année pour espérer voir le baril être au même niveau qu ’ en 2015 où il avait atteint en moyenne plus de 52 dollars . Ainsi le baril de pétrole a été en moyenne de 30 dollars au mois de janvier 2016 par exemple . Une fois que la réduction entre l ’ offre et la demande soit devenue effective , il faudra que les pays exportateurs de pétrole patientent pour que les énormes stocks de pétrole soient épongés avant d ’ espérer de meilleurs prix du brut . •
12 / OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / mars 2016