Oil&Gas Buisiness Issue Volume 13 | Page 10

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Les cours du pétrole ont-ils touché leur plus bas niveau ?

Le gel de la production , un impact psychologique

Par Lies Sahar

Si les informations de la fin du mois de janvier 2016 évoquant une possible entente entre les pays producteurs membres de l ’ OPEP et les producteurs non OPEP ont stoppé la chute des prix du pétrole qui avaient atteint le seuil des 27 dollars , la réunion de Doha tenue à la mi-février a contribué quant à elle à stabiliser les prix au dessus des 30 dollars . En effet , même si les résultats de la réunion de Doha au Qatar étaient inférieurs aux attentes qui misaient sur un accord de réduction , le marché a néanmoins noté une volonté d ’ agir des pays producteurs de pétrole qu ’ ils soient membres ou non de l ’ OPEP . La présence à cette réunion des ministres du Pétrole de l ’ Arabie Saoudite et de la Russie qui produisent chacun d ’ entre eux plus de 10 millions de barils par jour a fini par faire admettre cette volonté d ’ agir sur les cours du pétrole à travers l ’ offre . L ’ annonce faite le 16 février par le ministre qatari présent à la réunion d ’ un accord de gel de la production des deux plus grands producteurs de pétrole brut dans le monde a constitué la première étape d ’ un mouvement d ’ arrêt de la chute des cours du pétrole . A la fin de la réunion du 16 février qui avait regroupé les ministres du pétrole de l ’ Arabie Saoudite , de la Russie , du Venezuela et du Qatar , le ministre de

Les présidents Maduro et Poutine .
ce dernier pays annonçait qu ’ « afin de stabiliser les marchés pétroliers , les quatre pays ont convenu de geler la production à son niveau de janvier », ajoutant : « Pourvu que les autres grands producteurs fassent de même .» C ’ était le premier grand fait qui a marqué le marché pétrolier ces dernières semaines . Un fait qui laissait entrevoir la possibilité d ’ autres décisions , illustrées par la déclaration importante du ministre saoudien du Pétrole qui annonçait à la fin de la réunion qu ’ il s ’ agissait du « début d ’ un processus que nous évaluerons dans les tous prochains mois pour décider si d ’ autres mesures sont nécessaires pour stabiliser le marché ».
L ’ effet Poutine
Le deuxième grand fait est venu de Russie où le Président , Vladimir Poutine , annonçait le 2 mars 2016 qu ’« un accord a été atteint selon lequel nous maintiendrons en 2016 notre production de pétrole à son niveau de janvier de cette année ». La veille , le Président russe avait réuni les responsables des principales compagnies pétrolières russes en évoquant le gel de la production mais pas sa réduction . Cette position au plus haut niveau d ’ un des plus grands pays producteurs de pétrole qui avait refusé auparavant de souscrire à une action pour redresser
10 / OIL & GAS business / NUMÉRO 13 / mars 2016