la nouvelle gambie
Après une crise post-électorale de près de 2 mois, le
président élu Adama Barrow est finalement rentré dans
son pays fin janvier. Il succède ainsi à la tête de la Gam-
bie à Yahya Jammeh, au pouvoir pendant 22 ans. C’est
donc une nouvelle page qui s’ouvre.
Adama Barrow, investi président de la Gambie le 19
janvier, hérite d’un pays laminé par deux décennies d’une
dictature implacable. L’économie est au plus mal. Le taux
d’alphabétisation dépasse à peine les 50 %. Le tourisme,
un des secteurs phares de l’économie gambienne avec
l’agriculture, a par ailleurs fortement pâti de l’épidémie
Ébola qui a sévi dans la région. Attirer à nouveau les tou-
ristes, et surtout faire revenir les investisseurs qui fuyaient
l’incontrôlable Yahya Jammeh, c’est ce que le nouveau
président gambien espère réussir d’ici trois ans.
A Banjul, deux événements majeurs ont été célébrés
en une seule et même cérémonie, le samedi 18 février. La
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Fête de l’indépendance et l’investiture du nouveau pré-
sident gambien.
Dans un stade bouillonnant, Adama Barrow arrive, le
poing levé, triomphal, libérateur.
Dans la foule, ému, Hassoum : « Nous marquons, nous
célébrons, deux libérations. La libération de l’époque colo-
niale et la libération de 22 ans de dictature. Nous devons
être fiers de ce jour car la Gambie rejoint la communauté
des pays démocratiques. »
Dans son discours de clôture, Adama Barrow a listé
ses priorités en mettant l’accent sur le social. « C’est la
victoire de la démocratie, une victoire qui appartient à tous
les Gambiens. Nous travaillerons à améliorer la nutrition,
l’accès à l’eau potable, l’éducation de base sera gratuite. »
Cette fête populaire ouvre l’ère de la nouvelle Gambie
plus libre souhaitée autant par le président Barrow que
par le peuple gambien.
Nouvelle Cité Afrique