Nouvelle Cité Afrique Ouest N.2-17 12 NCA Avril-mai-juin 2017 | Page 19

Coin des enfants Parole de Vie par Chiara Lubich L’homme et les éléphants Jadis un homme fit un champ dans la brousse. Quand le mil fut mûr, tous les jours les éléphants venaient le manger et l’abîmer. L’homme ne sachant pas qui faisait cela résolut d’attendre un jour avec son sabre et de tuer qui viendrait. Il alla dans son champ et monta sur un arbre. Vers minuit deux éléphants survinrent. — Je sens quelque chose ici, dit l’un des éléphants. — Tu es un menteur, il n’y a rien, répondu l’autre. Un moment après il sentit quelque chose. — Ah oui ! C’est vrai ! Tu avais raison, dit-il. Ils regardèrent dans l’arbre et y virent l’homme. Ils l’attrapèrent, donc, avec leurs trompes et le descendirent. — Qu’est-ce que tu fais ici ? — Tous les jours, on venait abîmer mon mil. Je me suis mis là pour savoir qui c’était, mais si j’avais su que c’était vous, les éléphants, je ne serais certainement pas venus. — Ta réponse nous plaît, lui dirent les élephants, flattés. — Demande-nous ce que tu veux. Nous te le donnerons. — Je n’ai besoin de rien pour moi, dit l’homme. — Mais ma femme, chaque fois qu’elle a un enfant, le voit mourir. Je voudrais bien que cela n’arrive plus. — Très bien, dit l’éléphant, je vais te donner un remède pour cela. Il lui donna une chaîne en fer. — Quand tu iras chez toi, lui dit-il, frappe la tête de ta femme avec cette chaîne. La chaîne disparaîtra alors. Et, si ta femme a un enfant ensuite, il ne mourra plus. L’homme revint chez lui, frappa la tête de sa femme avec la chaîne et la chaîne disparut. La femme eut ensuite un enfant. Le jour où elle accoucha, on trouva la chaîne en fer au cou de l’enfant. Celui-ci survécut. Depuis cette époque, les femmes cherchent les remèdes pour mettre au cou de leurs enfants pour qu’ils ne meurent pas. Edition Afrique de l’Ouest 19 Conte burkinabé