par Carlo Montaguti
Focolari l’ argent: tu n’ es pas Dieu, tu n’ es pas seigneur, tu n’ es pas patron! ».
Le second: la pauvreté. « Le problème éthique principal du capitalisme est la création de déchets pour ensuite essayer de les cacher ou de s’ arranger pour ne plus les faire voir(...). Les avions polluent l’ atmosphère, mais l’ argent d’ une petite partie du billet servira à planter des arbres, pour compenser un peu les dommages causés. Les sociétés du hasard financent des campagnes pour soigner les joueurs atteints de pathologies qu’ elles-mêmes créent. Et le jour où les entreprises des armes financeront des hôpitaux pour soigner les enfants mutilés par leurs bombes, le système en sera à son comble. Voilà l’ hypocrisie! » Face à cette abomination « l’ Économie de Communion, si elle veut rester fidèle à son charisme, ne doit pas uniquement soigner les victimes du système, mais construire un système où les victimes diminuent de plus en plus, et si possible disparaissent complètement. Tant que l’ économie produira encore même une victime et qu’ une seule personne sera sur la touche, la communion ne sera pas encore réalisée, la fête de la fraternité universelle ne sera pas complète ».
Le troisième: le futur.“ Ces 25 années de votre histoire disent que la communion et l’ entreprise peuvent marcher et grandir ensemble », une expérience encore limitée à un petit nombre d’ entreprises si l’ on compare avec le grand capital du monde, « mais les changements dans l’ ordre de l’ esprit et donc de la vie ne sont pas liés aux grands nombres. Le petit troupeau, la lampe, une monnaie, un agneau, une perle, le sel, le levain: voilà les images du Royaume que nous trouvons dans les évangiles. Nous n’ avons pas besoin d’ être nombreux pour changer notre histoire, notre vie: il suffit que le sel et le levain ne se dénaturent pas(...), le sel ne fait pas son métier en augmentant en quantité, au contraire, trop de sel rend les pâtes salées, mais en sauvant son « âme », sa qualité ». Puis, après avoir évoqué le temps où les frigos n’ existaient pas et où l’ on se partageait le levain d’ origine pour faire un nouveau pain, il a poussé les entrepreneurs EdC à « ne pas perdre le principe actif,‘ l’ enzyme’ de la communion » pour mettre en pratique « la réciprocité ». « La communion n’ est pas uniquement division mais aussi multiplication des biens, création de nouveau pain, de nouveaux biens, de nouveau Bien avec un B majuscule ». Il invite: « à la donner à tout le monde, et avant tout aux pauvres et aux jeunes(...). Le capitalisme connaît la philanthropie, pas la communion ».
Enfin:“ Ces choses-là, vous les faites déjà. Mais vous pouvez partager davantage les bénéfices pour combattre l’ idolâtrie, changer les structures afin de prévenir la création des victimes et des déchets; donner plus de votre levain pour
faire lever la pâte de beaucoup de gens. Que le « non » à une économie qui tue devienne un « oui » à une économie qui fait vivre, parce qu’ elle partage, inclut les pauvres, utilise les bénéfices pour créer de la communion. Je vous souhaite de continuer sur votre route, courageusement, avec humilité et joie..., continuez à être semence, sel et levain d’ une autre économie: l’ économie du Royaume, où les riches savent partager leurs richesses et où les pauvres sont appelés bienheureux ». Source: SIF( Service Information
Focolari)
Edition Afrique de l’ Ouest
11