NOREV Catalogue 2019 | Page 83

Comment cette marque s'est-elle singularisée ? Dès 1891, René Panhard et Emile Levassor lancent la commercialisation du premier véhicule automobile français équipé d'un moteur à explosion. D'emblée, la société se distingue en remportant la première course automobile au monde en 1895. Les différents palmarès obtenus permettent à la marque de se diriger vers les modèles de luxe, avec succès, devenant le premier constructeur automobile français. Entre les deux guerres, l'entreprise joue le progrès technique en équipant ses modèles de moteurs sans soupape, qui allient souplesse et nervosité. Au sein d'une gamme luxueuse aux accents sportifs, les carrosseries innovent en s'équipant de vitres dans les angles morts avant sur les modèles Panoramique (1934) puis Dynamic (1936), cette dernière inaugurant la voie de l'aérodynamique, qui sera déterminante pour la marque. Après le conflit, pour être autorisée à produire à nouveau, Panhard doit composer avec le projet en aluminium de l'ingénieur Jean Albert Grégoire. De ces études conjointes naît la Dyna X, traction avant économique, légère grâce à la carrosserie en aluminium pour la première fois sur un véhicule de grande série et performante avec son petit moteur à haut rendement. Les qualités intrinsèques de ce moteur nerveux assureront, à nouveau, des victoires sportives dont les 24 Heures du Mans à maintes reprises entre 1950 et 1962. Pourquoi a-t-elle disparu ? Si elle conserve l'aluminium et le petit moteur nerveux, la Dyna Z de 1954 conjugue des prestations rarement réunies : vaste carrosserie aérodynamique, performances et sobriété. Néanmoins, des coûts de revient élevés et une fiabilité perfectible grèvent la rentabilité. Le salut provisoire vient en 1955 de Citroën en quête d'une usine, celle de Panhard étant sous-exploitée. Dès 1958, Citroën commence à présider aux destinées de Panhard, interdisant les projets qui auraient concurrencé ceux des Chevrons. Seuls le coupé et le coach 24 sont autorisés car sans équivalent. Très appréciés et toujours dotés du vaillant petit moteur, ces modèles sportifs, au nom issu des 24 Heures du Mans, seront le chant du cygne, Citroën décidant la suppression pure et simple de Panhard en 1967. Among all French car manufacturers, Panhard is the eldest. This company’s quest for technologie and boldness made it an original, sought after by faithful but almost marginal customers. Little by little bought by Citroën, the company ends up dissolving in 1967. How did the brand single itself out ? In 1891, René Panhard and Emile Levassor launch the first French combustion engine automobile and, in 1895, the company wins the world’s first car race. Soon after, more high end vehicles are launched and Panhard becomes France’s first manufacturer. In the interwar period, the company stays creative with valveless engines. At this time, the company offers a variety of sporty looking luxury cars ; the bodies evolve with additional front windows on the “Panoramique” (1934) and “Dynamic” ( 1936) models ; the latter being a stepping stone on the aerodynamic path that became a game changer for the company. From the after war, aluminum project, led along with engineer Jean Albert Grégoire, comes to the creation of the Dyna X. This traction, economic yet light and powerful thanks to the first aluminum body on a mass produced vehicle and a small high efficiency engine. This engine gives the company many victories like the 24 Heures du Mans from 1950 to 1962. Why did Panhard disapear ? 1954’s Dyna Z keeps the aluminium body and the small powerful engine, and adds a full new set of qualities : roominess, performance and sobriety. Nevertheless, the car’s costs and average reliability hamperes the profitability. A temporary redemption comes in 1955 with Citroën who needs an additional factory, the one of Panhard being under-exploited . But in 1958, Citroën begins hampering Panhard production by forbidding any project which could compete with their own : because they had no equivalent, only the coupé and coach 24 received approval. This popular model, still with the same small and powerful engine and named after the 24 Heures du Mans, will be the company’s last hurray : in 1967, Citroën simply eliminates Panhard in 1967. 81