Rue des Beaux-Arts n° 73 – Octobre/Novembre/Décembre 2020
dégingandée, et de son air d’être ailleurs, du côté des amoureux de
la lune et des étoiles (comment faire autrement quand on porte le
nom de l’astre roi ?). La lune, d’ailleurs, est invoquée, dans « Oscar
Wilde, pour l’amour du beau » 1, le livre qu’il consacra à Oscar Wilde
et à Salomé. Wilde n’était jamais très loin de lui. Claude avait été un
des premiers à rejoindre notre Société, il suivait nos activités de
près, envoyait des petits mots et des exemplaires de ses œuvres.
Nous avions reçu « Mystère Wilde
Keats
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», et aussi « Cette musique de
», ce poète aimé de Wilde. Il nous avait envoyé, en avant-
p r e m i è r e , q u e l q u e s - u n s d e s e s p o è m e s i n s p i r é s p a r
Speranza : « dans votre salon de Merrion Square/D’entre les rayons
tamisés du soir/vos mots lucides surgissent/drapés/d’une vibrante
énergie/complice des invités. »
Claude était l’auteur d’une soixantaine de titres, traduits en
plusieurs langues. Il nous a quittés le 24 juillet dernier, emporté par
un cancer foudroyant. Mais ses mots nous restent, et sa poésie
généreuse qui célébra si souvent Oscar Wilde.
Il pleut ce soir dearest même les miroirs s'émeuvent sans feinte la lune
en parabole raconte une tragédie Oscar my dear Oscar mais comme
vous êtes léger déjouant les mots entre le paradoxe et la nécessité un
artiste insoumis se rebelle à travers son portrait.
*
1 Claude Beausoleil – Oscar Wilde, pour l’amour du beau – Le Castor Astral - 2003
2 Claude Beausoleil – Mystère Wilde – Ecrits des Forges - 2014
3 Claude Beausoleil – Cette musique de Keats – Ecrits des Forges - 2017
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