Rue des Beaux-Arts n° 72 – Juillet/Août/Septembre 2020
10 – Témoignage d’époque
Les mises au point de Lord Alfred
Mes fréquentations littéraires à Paris
Pendant le second procès Wilde je m'étais installé à l'hôtel de la
Poste à Rouen. En même temps que moi s'y trouvaient Robert Ross,
Reginald Turner et Charles Hickey. Juste avant le début de ce
procès, je reçus la visite de Georges Docquois, envoyé par l'Écho de
Paris ; il écrivit sur moi un article très aimable où il disait son
étonnement d'apprendre que j'étais poète et que j'avais avec moi
tout un « tas » de poèmes encore inédits. Peu après il me fit faire la
connaissance, à Paris, d'Eugène Tardieu, lui aussi rédacteur à
l'Écho de Paris, qui traduisit mes poèmes en prose française tels
qu'ils furent publiés en 1896 aux éditions du Mercure de France.
Alfred Vallette, directeur du Mercure, dit récemment à un de nos
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