Rue des Beaux-Arts n° 72 – Juillet/Août/Septembre 2020
de Chiltern et le double d'Oscar Wilde, un dandy futilissime jusqu'au
génie dont la loyauté, la générosité, la délicatesse et l'esprit de
tolérance s'affirment à travers le rideau d'aphorismes paradoxaux
derrière lequel il s'abrite. Didier Sandre réussit dans ce rôle une
extraordinaire composition, subtile, inventive, magistrale. Grâce à lui,
Oscar Wilde est vraiment présent sur les planches. Autour de lui,
excellente distribution, avec un joli match entre Dominique Sanda et
Anny Duperey, gagné par cette dernière. C'est qu'Anny joue le vice et
Dominique la vertu. Ce n'est jamais le beau rôle.»
(Pierre Billard, Le point)
La pièce fut l’objet de dix nominations aux Molières. Elle remporta le
Molière du meilleur spectacle privé, tandis que Didier Sandre
décrochait le Molière du meilleur acteur.
On peut certainement s’étonner qu’après une telle moisson de
lauriers, aucune grande salle parisienne n’ait, en quinze ans,
éprouvé l’envie de remettre « Un mari idéal » à l’affiche.
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