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Il donne le ton Pour le facteur Gérald Pot, la qualité prime. Cependant, avec ses exigences élevées, ce perfectionniste n‘obtient pas toujours pleine satisfaction. « En ce moment, mon problème, c‘est le rotin » déplore-t-il. Des difficultés d‘exportation en Chine en seraient la cause. Un produit d‘un autre pays d‘origine ne serait pas comparable qualitativement et donc, ne serait pas envisageable pour lui. Gérald Pot imagine les conséquences. Heureusement que le Valaisan dispose encore de stock en rotin supérieur. Le rotin permet, en effet, au facteur de gainer le cor. Gérald Pot est aussi un esprit ingénieux et délicat. Aussi est-il en quête permanente d‘améliorations techniques et de beaux sujets, dont il va décorer ses instruments. Il peint très discrètement des gentianes – qu‘il dissimule presque – sur ses cors et souligne que ces fleurs peintes sont sa marque de fabrique. A propos de marque, les cors des Alpes de Gérald Pot, réalisés entièrement à la main, sont également célèbres et convoités à l‘étranger. Ceci ne veut pas dire pour autant qu‘il serait prêt à favoriser un client étranger même si celui-ci lui offrait plus d‘argent. « J‘ai une liste d‘attente que je respecte et honore mes commandes les unes après les autres. » Tout comme, il ne créerait jamais, sur demande d‘un client, un autre design ou ne confectionnerait un instrument rose-bonbon. Fabriquer un cor des Alpes doit rester une chose sérieuse, non pas devenir une mode. A cet égard, l‘artisan ne s‘éloigne pas de la tradition. Toutefois, il trouve intéressant les sons modernes. « C‘est formidable si nous arrivons à toucher beaucoup de gens avec le cor des Alpes. » Quand Gérald Pot travaille dans son atelier, il est totalement concentré et dans son monde à lui, dans un autre monde. La fabrication d‘un cor lui demande plus de 80 heures. Néanmoins, cela ne doit pas représenter une contrainte, simplement rester un plaisir énorme qui enrichit sa vie. Et finalement, quand Pot fait retentir son propre cor, on est étonné de toute l‘énergie et l‘harmonie qui se dégagent de cet instrument en bois et de celui qui l‘a confectionné. Gérald Pot fabrique des cors des Alpes. Installé dans un décor magnifique, dans le petit village valaisan de Choëx, il réalise ces instruments. De la plus haute qualité qui soit et à la main naturellement. Text: Simone Leitner Photos: Tim X. Fischer CHOËX GÉRALD POT Dans son atelier, c‘est avec passion, précision et avant tout avec son savoir-faire que Gérald Pot apporte le plus grand soin à ses Cors dea Alpes. Plus précisément, il veille à la bonne facture de ses instruments reconnus dans le monde entier et très recherchés. Tout est fait entièrement à la main, tout est fignolé. 15 GÉRALD POT CHOËX 14 Er gibt den Ton an Leidenschaftlich, exakt und vor allem routiniert kümmert sich Gérald Pot in der Werkstatt um seine Alphörner. Genauer: er kümmert sich um den Bau seiner international bekannten und heiss begehrten Alphörner. Alles von Hand gefertigt, alles präzise veredelt. Für den Alphornbauer Gérald Pot steht Qualität an erster Stelle. Mit diesen hohen Ansprüchen tut sich der Perfektionist aber nicht immer Gutes. „Zur Zeit ist Rattan mein Problem“, bedauert er. Exportschwierigkeiten in China seien der Grund für den Missstand. Ein Produkt aus einem anderen Herkunftsland sei qualitativ nicht vergleichbar und komme für ihn daher nicht in Frage. Gérald Pot ist konsequent. Nur gut, dass der Walliser chinesische Topqualität noch auf Lager hat. Mit Rattan umwickelt der Instrumentenbauer übrigens das Horn. Gérald Pot ist auch ein Tüftler. So sucht er ständig nach technischen Optimierungen und nach schönen Sujets, mit denen er seine Alphörner verziert. Er malt Enziane ganz dezent, fast schon versteckt auf seine Instrumente und betont, dass diese Malerei sein Markenzeichen sei. Apropos Marke: Die handgearbeiteten Alphörner von Gérald Pot sind auch im Ausland bekannt und gefragt. Es sei aber nicht so, dass er einen ausländischen Kunden bevorzugen würde, auch nicht, wenn dieser mehr Geld bieten würde. „Ich habe eine Warteliste, die ich schön der Reihe nach abarbeite.“ Und nie würde er auf Wunsch eines Kunden ein anders Design oder gar ein pinkes Instrument herstellen. Alphornbauen sei eine ernsthafte Sache, kein ein Modegag. In dieser Beziehung weic