Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019
burlesque ou de la surjouer … Qu’elle fut ou non capable de
dépasser les limites du répertoire étroit de son idiome personnel,
reste une question irrésolue.
Comme dans … The Importance of
Being Earnest … elle fit rarement une pose. Elle continua à polir le
petit mais parfait joyau de son art, et, dans sa vie privée, se mit à
ressembler de plus en plus aux personnages qu’elle interprétait sur
scène’. 1
Cette représentation de The Importance of Being Earnest était la
production de 1930, dirigée par Nigel Playfair au Lyric Theatre,
Hammersmith, dans laquelle John Gielgud (un neveu de Mabel
Terry-Lewis, ordinairement mentionné comme appartenant au clan
Terry) jouait John Worthing pour la première fois. De l’opinion de
son biographe, ’The Importance avait apporté de la maturité à son
élégance naturelle.’ 2
Charles Morgan écrivit que John Gielgud et
Mabel Terry Lewis ‘se distinguent comme des modèles pour une
véritable interprétation de Wilde’ (Notes on the Acting of Comedy).
En 1945 Gielgud accepta de diriger une production de Lady
Windermere’s Fan, avec Mabel Terry-Lewis, qui était alor âgée de 72
ans. ‘Jusqu’à la dernière minute, John Gielgud a continué à opérer
des changements dans sa direction.
Le bouleversement le plus
important et le plus douloureux, dicté par la nécessité, fut le
remplacement, à la onzième heure de Mabel Terry-Lewis par une
actrice plus jeune et plus énergique 3 , Athene Seyler.
1 Steen pp.287, 358.
2 Ronald Hayman : John Gielgud. London: Heinemann 1971 p.66.
3 Cecil Beaton: The Happy Years: Diaries 1944-48. Weidenfeld & Nicolson 1972 p.41.
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