My first Publication n°69 | Page 64

Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019 Même si cela peut constituer une illustration utile de la façon dont Wilde savait charmer ceux qui ne l’appréciaient pas, la dernière ligne justifie certainement la méfiance de Fred à son égard. Fred Terry IV. Mabel Terry-Lewis Mabel Terry-Lewis était la fille de Arthur James Lewis et de sa femme Kate, née Terry, soeur des trois précédents. Comme Marion [Terry], elle jouait habituellement une Duchesse, une Comtesse ou l’épouse d’un personnage titré: à toutes ces incarnations, elle apportait une élégance sèche et convaincante, dérivant – c’était du moins l’impression qu’elle donnait – de son expérience personnelle de la vie privée. Elle n’était pas une ‘actrice’, au sens propre du terme, parce qu’elle se contentait de transporter son propre personnage sur scène. Elle était parfaitement incapable d’interpréter tout autre personnage qui fut d’une autre classe que celle qu’elle connaissait, mais dans cette fourchette étroite, elle était impeccable . . . Dans les coulisses et au dehors, elle était le parfait modèle de la Gentry … On peut hasarder l’opinion que Mabel Terry-Lewis était une excellente Lady Bracknell ; au moins, elle ne tenterait pas de la tirer vers le 64