My first Publication n°69 | Page 39

Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019 mentionne le compositeur français lorsqu’il parle de son amour pour la lecture de mémoires, en particulier de correspondances entre des personnalités aussi différentes que “Flaubert and Berlioz” (CW 1108). Dvořák apparaît comme un synonyme d’innovation. Le compositeur tchèque se trouvait à Londres pour la première fois en mars 1884 et exerça une influence majeure sur les compositeurs anglais. Gilbert demande à son ami Ernest: “And now, let me play Chopin to you, or Dvorák? Shall I play to you a fantasy by Dvorák? He writes passionate, curiously-coloured things” (CW 1109). Gilbert insiste plus tard : “[L]et me play to you some mad scarlet thing by Dvorák” (CW 1115). Outre des références limitées, Chopin et Wagner apparaissent régulièrement dans un contexte significatif. En 1886 ou 1887, Wilde envoya des invitations pour un “smoking concert” qui tournait entièrement autour de Chopin et des cigarettes. Il fait souvent référence à Chopin – dans The Critic as Artist (CW 1110), De Profundis (CW 1031 & 1039) et The Picture of Dorian Gray (CW 102) – dont il a beaucoup admiré la musique pour piano. Chopin est l’un des compositeurs préférés de Dorian. En jouant Chopin, Dorian guérit le triste Lord Henry qui a été abandonné par sa femme pour un autre homme. Lord Wotton s’exprime de manière ironique à propos de Chopin: “You must play Chopin to me. The man with whom my wife ran away played Chopin exquisitely” (CW 152). Admiré par certains et décrié par d’autres, Wagner exerce une forte influence sur l’art dans l’Europe du XIXe siècle. Bien que les opéras de Wagner fussent très critiqués en Grande-Bretagne dans les années 1850, ils furent régulièrement montés à Londres à partir des années 1870. Wilde assista à un concert en 1877 où Wagner dirigea la chorale 39