Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019
Références aux musiciens
Il y a nombreuses allusions aux compositeurs de la musique classique.
Ceux de l’époque romantique, Ludwig van Beethoven, Franz Schubert,
Robert Schumann, Frédéric Chopin et Richard Wagner, sont
mentionnés dans The Picture of Dorian Gray. Ailleurs, on trouve Hector
Berlioz, Felix Mendelssohn-Bartholdy et Antonín Dvořák. Dans The
Burden of Itys, Wilde fait référence au compositeur italien de la
Renaissance, Giovanni Pierluigi da Palestrina, et dans Mr. Symonds’
History of the Renaissance aux fondateurs de l’opéra Jacopo Peri,
Emilio de’Cavalieri et Claudio Monteverdi.
Beethoven apparaît dans The Critic as Artist et dans The Picture of
Dorian Gray. Wilde le mentionne pour ses “mighty harmonies”, à coté
des “beautiful sorrows” de Chopin et de la “grâce” de Schubert (CW
102). Lors de son introduction, Dorian Gray parcourt la partition de
Waldszenen de Schumann, un cycle de neuf pièces pour piano de
1848-1849. L’oeuvre du compositeur romantique allemand semble très
délibérément choisi. Le voyage à travers la forêt, qui se termine dans
ce cycle par “Verrufene Stelle,” fait référence à la mort et constitue
donc un aperçu du destin d’un certain nombre de personnages du
roman. “Verrufene Stelle” a reçu plusieurs lignes du poème
“Waldbilder” de Christian Friedrich Hebbel comme devise.
Algernon, dans The Importance of Being Earnest, joue la marche
nuptiale de Mendelssohn à un moment inapproprié, ce qui entraîne la
réponse de Jack: “For goodness’ sake don’t play that ghastly tune” (CW
370). Berlioz et Dvořák sont présents dans The Critic as Artist. Gilbert
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