My first Publication n°69 | Page 27

Rue des Beaux-Arts n°69 – Octobre/Novembre/Décembre 2019 musicale, des références à la musique, compositeurs et musiciens apparaissent et il y a des échos à cette forme d’art. La conviction que la musique est la forme d’art la plus parfaite se reflète dans ses écrits. Wilde choisit la musique pour évoquer une ambiance et se sert d’elle dans la comparaison et comme métaphore. Les nombreux exemples attestent que sa connaissance de la musique, sa familiarité avec les éléments musicaux, l’histoire et l’actualité musicale étaient bien supérieures à celles que lui prêtent les contemporains, biographes et critiques. Pour Wilde, la musique était une humeur et une métaphore, le plus souvent d’amour et de beauté, et être sans musique était la pire tragédie. Un moyen poétique Dans les premiers écrits la musique représente la lumière, la joie, l’amour, le plaisir spirituel et une force vivifiante. L’absence de musique signifie le contraire. Les figures de style et les images musicales sont multiples dans la poésie. La musique évoque une certaine atmosphère, des souvenirs et des associations, comme dans les poèmes Easter Day (1879, rév. 1881) et Rome Unvisited (1876, rév. 1881, 1882). Principalement dans les premiers poèmes, Wilde utilise la musique pour décrire la beauté de la nature, comme le printemps dans Ye Shall Be Gods: “Or the singing of summer or spring” (CW 745). Dans ses œuvres ultérieures, Oscar Wilde recherche également la musique pour créer la bonne ambiance. “And when He came near He heard within the city the tread of the feet of joy, and the laughter of the 27