Le déficit nature des enfants
Par Anik Routhier
« Il n ’ y a pas de mauvais climat , que de mauvais vêtements . » Voilà la philosophie d ’ une éducatrice en milieu familial à qui j ’ ai enseigné il y a plusieurs années . Je n ’ ai jamais oublié cette phrase qui traduisait son désir d ’ aller dehors , coûte que coûte , avec les petits . Elle n ’ avait qu ’ à bien les vêtir , et le tour était joué ! De cette expérience , elle a observé deux changements majeurs : une fois à l ’ extérieur , les interventions diminuaient drastiquement , comme si la nature calmait les enfants , et la santé des petits devenait plus solide , ce qui se remarquait entre autres par la nette diminution des habituels rhumes saisonniers dans son service de garde . Que demander de mieux ?
Bien que les enfants sortent en principe chaque jour de la semaine , s ’ ils sont inscrits en service de garde ( la durée et la fréquence des sorties dépendent vraiment des services de garde ) ou s ’ ils vont au primaire , il n ’ en demeure pas moins qu ’ une fois en famille , plusieurs enfants ne passent pas tant de temps dehors , voire pas du tout . L ’ époque où nous allions jouer dans la rue semble depuis longtemps révolue et les jeux risqués , comme grimper en haut d ’ une structure de jeu , vus d ’ un très mauvais œil .
Les enfants d ’ aujourd ’ hui vivent donc ce que l ’ on appelle le « déficit nature ». Sans contact régulier et suffisant avec celle-ci , leur santé mentale et physique se détériore . Cet article se veut une occasion de comprendre l ’ impact de l ’ absence de nature chez les enfants , mais aussi de découvrir quelques stratégies pour redonner aux jeux extérieurs la place qui leur revient dans la vie des petits .