Montréal pour Enfants vol. 20 n°3 Été / Vacances en Famille | Page 21

le temps de s’adapter à des ajouts et des changements de normes, qu’elles touchent les allergies, les intolérances ou les règles pour les incendies : « C’est seulement une question de revoir le processus afin que nos clients vivent la même expérience même si, dans notre façon d’agir, ça devient plus sécuritaire. » Les hôtes n’ont pas le choix que d’apprendre à jongler avec les assiettes de porcelaine, dans un monde en mouvance constante. Madame Rancourt dit donc ne pas trop s’inquiéter de la rigueur avec laquelle l’équipe hôtelière saura se plier aux nouvelles exigences sanitaires. Après tout, pour que continuent de briller leurs quatre étoiles dans les grands palmarès de l’hôtellerie, il a fallu savoir astiquer avec ardeur bien avant la pandémie. Elle admet cependant que cette limitation obligatoire du nombre de clients, couplée au choix de la maison de laisser les chambres 36 heures vacantes pour un nettoyage de fond en comble avant une prochaine occupation impose de grosses dépenses. LA GRANDE VILLE PEUT ATTENDRE Le climat laisse malgré tout présager que le consommateur, lui, pourrait y trouver son compte. Comme la transition d’un client à l’autre demande toute une logistique, une solution adoptée par des hôtels comme celui-ci est de proposer des forfaits particulièrement avantageux si l’on prolonge son séjour. Et la formule semble porter ses fruits, puisque la moyenne de durée des passages s’étend maintenant jusqu’à 2 jours et demi, et régulièrement jusqu’à 4 jours. Selon la spécialiste, il s’agirait là d’un délai minimal pour décrocher de ses angoisses de confinement : « Déplacer toute une famille pour une seule nuit, avec toutes les mesures que cela exige, on trouve que c’est beaucoup. Alors on a décidé d’offrir des rabais sur les longs séjours afin que tous en profitent pleinement. » En effet, il faudra peut-être plus qu’un claquement de doigts pour prendre réellement conscience que l’on a enfin troqué la couleur de ses murs, le grondement des voitures et le hurlement des sirènes montréalaises contre la danse des lucioles et le chant des ouaouarons.