Montréal pour Enfants vol. 20 n°1 La relâche scolaire 2020 | Page 8

8 mieux-vivre www.montrealpourenfants.com Cela dit, le cerveau est aussi composé d’une partie plus primitive de même que d’une part plus évoluée. J’aime cette vulgarisation inspirée du livre Le cerveau de votre enfant  : il y a un cerveau du haut et un cer- veau du bas. Le cerveau du bas fonctionne parfaite- ment dès la naissance du bébé, alors que celui du haut prendra jusqu’à 25 ans pour arriver à maturité. L’objectif ultime est d’intégrer les deux cerveaux pour qu’ils tra- vaillent de concert. Dans un tel contexte, votre enfant apparaîtra mentalement et émotionnellement équilibré. Il fera preuve de flexibilité, d’adaptabilité et de stabilité. Un enfant trop rigide, ou trop agité, a un cerveau qui n’est tout simplement pas encore intégré. Pour y arriver, les portes du cerveau du haut doivent être ouvertes et c’est le cerveau du bas qui choisit, ou non, d’y donner accès. Calme, votre enfant bénéficie de ses deux cerveaux. Énervé ou émotionnel, il ne peut plus utiliser son cerveau du haut. Découvrons la recette somme toute assez simple qui permet de remédier à cette situation. Un cerveau à son meilleur Les enfants font des crises, pleurent ou boudent, c’est connu. Dans ces situations, leur cerveau ne fonctionne pas à plein régime. En effet, les émotions fortes, gérées par le cerveau du bas, empêchent l’accès au cerveau du haut. Puisque le cerveau se retrouve en mode « ur- gence », il dépense toute son énergie à la gestion des émotions, et son côté rationnel, situé en haut, n’est donc plus accessible. Voilà pourquoi, quand vous tentez de raisonner votre enfant en crise, cela ne donne aucun résultat. Le cerveau de votre enfant n’est alors pas en mesure d’analyser et de comprendre ce que vous dites. Il est « fermé ». CAMP DE JOUR ÉTÉ 2020 5 - 7 ANS SEMAINES THÉMATIQUES SUR LES UNIVERS DE JEAN-MICHEL BASQUIAT YAYOI KUSAMA FRIDA KAHLO SALVADOR DALI SA La manière simple de rouvrir le passage entre le cerveau du haut et le cerveau du bas, mais aussi de solliciter les deux hémisphères et non seulement le droit (émotion- nel), demeure tout simplement de reconnaître ce que l’enfant vit. Ce dernier doit se sentir compris, donc il suffit de lui refléter ses émotions (p. ex., je vois que tu es très fâché), plutôt que de lui servir des phrases du genre  : «  Ce n’est pas grave  !  », alors que pour lui la terre s’écroule. Accompagné de respirations profondes ou d’un câlin (après dix secondes, celui-ci a un im- pact sur le système hormonal de l’enfant), vous verrez rapidement votre enfant se calmer, et avoir à nouveau accès à l’ensemble de ses facultés cérébrales. L’activité physique, la danse ou la musique peuvent aussi aider à regagner le calme, dans les cas où l’enfant paraît sim- plement stressé ou énervé. Une fois la tempête passée, ce sera alors le temps de solliciter le cerveau du haut et l’hémisphère gauche pour élaborer des solutions rationnelles au problème vécu. Pas avant. Il ne sert à rien de vouloir travailler avec l’enfant lorsqu’il est en mode réactif. Il n’est pas aux commandes. Cependant, les crises des enfants ne sont pas toujours des crises incontrôlées du cerveau du bas. Elles sont parfois aussi bien intentionnelles et, comme parent, vous devez avoir le flair de distinguer ces deux types de crises. Une crise de « caprices » nécessite de rester ferme et d’éviter toute négociation, alors qu’une crise du bas requiert d’abord et avant tout de l’empathie, puisque l’enfant n’est pas en contrôle de lui-même. As- tuce : un enfant qui fait une crise « d’en haut » arrive à changer de ton et d’attitude immédiatement s’il obtient ce qu’il veut, alors qu’une crise du bas prend plus de temps à calmer. INFOS & INSCRIPTION : LELIVART.COM 3980 Saint-Denis, Montréal