4 édito
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La vie en musique
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Le temps des Fêtes est déjà là, et avec lui son lot
de cadeaux, de visites familiales, ses congés bien
mérités, mais aussi, sa musique. Qu’on le veuille
ou non, les airs de Noël font le bonheur des petits. Quand
je supervise des stages en garderie, je suis toujours bien
amusée de voir des bouts de choux chanter Petit Papa
Noël, par exemple, ou se trémousser au son de la musique
des Fêtes, le cœur heureux. Quand j’étais petite, j’aurais
aimé que chaque mois ressemble à décembre, puisque
mon univers familial était particulièrement silencieux le
reste de l’année, alors que moi j’aimais écouter de la
musique et chanter.
Décembre possède une personnalité musicale unique et
facile à explorer, mais pourquoi ne pas faire en sorte que
le reste de l’année ait aussi une saveur musicale ? La
musique est si puissante ! En effet, comment ne pas être
joyeux lorsqu’on entonne une mélodie ? Même un air triste
peut mettre un baume sur nos émotions à fleur de peau.
En ce sens, la musique peut devenir une « thérapie »
familiale saine, accessible et efficace.
La danse et le chant possèdent le pouvoir de chasser la
colère ou la tristesse. Donc, pourquoi ne pas utiliser la
musique comme stratégie pour chasser les idées noires
ou les crises des petits, ou les frustrations des parents ?
Et pourquoi même attendre que celles-ci se pointent alors
qu’on pourrait, tout simplement, prendre un temps chaque
jour pour chanter ou bouger au gré de la musique ? C’est
d’ailleurs ce qu’un jeune, en fauteuil roulant (à cause d’un
problème osseux grave et permanent), proposait de faire
quotidiennement. Bien qu’il ne puisse utiliser ses jambes,
cet homme maintenant décédé prenait un moment chaque
jour pour bouger sur le rythme de la musique, ce qui l’aidait
à être heureux et l’a amené à se réaliser pleinement dans
la vie, malgré son handicap. Il nommait cette routine, dont
vous pouvez vous inspirer, le dance party 1 .
Dans cette optique, la musique peut générer des souve-
nirs qui perdureront… En effet, vos enfants se souvien-
dront des traditions musicales familiales. Qu’il s’agisse de
dance party planifiés, de moments de danse spontanés,
de savourer de la musique en trame de fond pour les
repas, de chanter dans l’auto quand on entame une longue
route, ou même en revenant rapidement de la garderie,
d’endormir nos chérubins au son d’une berceuse chantée
par le parent, tout est propice à créer une « mémoire musi-
cale familiale ».
Si vous avez eu la chance de vivre avec des parents qui
aimaient écouter de la musique, vous souvenez-vous de
ce qu’ils écoutaient lorsque vous étiez petite ou petit ?
Je suis certaine qu’un sourire se dessine sur votre visage
quand vous réentendez ces mélodies, à moins que ce
ne soit une grimace sympathique, si vous n’aimiez vrai-
ment pas le style musical de vos parents. La musique de
vos enfants peut aussi vous rappeler de bons moments.
Personnellement, j’associe la musique du Cirque du Soleil
à mon aîné, qui s’est endormi sur Alegria pendant plus
d’un an. Dancing Queen, d’Abba, ramène en moi le sou-
venir de ma benjamine qui découvrait l’époque disco et
dansait avec plaisir.
À vous maintenant d’élargir les horizons de vos enfants et
de leur faire découvrir une variété d’univers sonores, car la
musique, c’est comme la nourriture : plus vous présenterez
de styles musicaux à votre enfant, plus il sera en mesure
d’apprécier la musique dans son ensemble. Mettez de la
musique dans vos vies !
Anik Routhier
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https://www.youtube.com/watch?v=TAibh3SqRUo