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mieux-vivre
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Les maisons suédoises affichent donc un décor
assez épuré. En outre, les Suédois aiment bien
mélanger les styles et ne s’en font pas trop avec
l’agencement parfait, dans la mesure où la maison
est confortable, invitante et fonctionnelle.
Les Suédois effectuent aussi leurs choix
vestimentaires en fonction du confort et de la
bonne qualité des matériaux, préférant une garde-
robe composée de peu de vêtements utiles et
polyvalents, que de trop de vêtements que l’on ne
porte qu’occasionnellement.
Lagom au travail
Les heures supplémentaires ? Très peu pour les
Suédois, qui ont d’ailleurs la bonne habitude de
prendre toutes leurs vacances, chaque année,
plutôt que d’accumuler des journées qui finiront
par être prises juste avant la retraite, ou carrément
effacées de la banque de congés. La conciliation
travail-famille est favorisée et les employeurs ne
s’attendent pas à la disponibilité entière et totale de
leur équipe, une fois la journée de boulot terminée.
La pause-café, qui se nomme « Fika », est perçue
comme un incontournable et permet aux employés
de socialiser, tout en se détendant un peu.
Contact avec la nature et
activité physique
En plus de savoir s’arrêter pour savourer un café,
les Suédois apprécient particulièrement le contact
avec la nature. Leur quotidien est donc parsemé
de moments pour en profiter. Entre autres, la fin de
semaine, il est fréquent d’aller marcher en forêt, de
pêcher ou encore de se rendre à sa petite maison
de campagne, un lieu sans prétention servant à se
rapprocher de la nature, pour ceux qui habitent la ville.
Une fois sur place, nul besoin d’organiser une
randonnée de huit heures et de parcourir des
kilomètres de marche : les Suédois mènent une vie
saine et active, mais n’en font pas trop quand il est
question de sport non plus. Ils recherchent aussi
le juste équilibre dans la pratique de leurs activités
physiques, pour se maintenir heureux et en santé.
La version suédoise de votre vie
Évidemment, tous les Suédois ne sont pas comme
je les ai dépeints précédemment, mais il n’en
demeure pas moins que la notion d’équilibre teinte
grandement la culture de ce pays. L’occasion semble
intéressante de se pencher sur cet exemple pour
observer l’équilibre de nos vies : l’équilibre quotidien,
l’équilibre de nos semaines, de nos mois, de nos
années… En effet, l’équilibre, on l’atteint parfois sur
une plus longue période, en variant la teneur de nos
journées ou de nos mois.
Si vous aviez à placer les éléments de votre vie
sur une balance imaginaire, quels sont ceux qui ne
vous paraîtraient pas en équilibre ? Votre travail par
rapport à votre famille ? Votre famille par rapport à
votre temps personnel ? Votre santé par rapport
à vos mauvaises habitudes ? Votre couple par
rapport à votre famille ? Vos moments de détente
par rapport à vos obligations ? Vos dépenses par
rapport à vos revenus ? Vos attentes par rapport
à votre réalité ? Vos possessions actuelles par
rapport à vos besoins réels ?
Le juste équilibre n’est pas simple à établir, et cette
balance semble souvent se maintenir de manière
bien précaire, le moindre imprévu ou changement
pouvant la faire pencher. Chacun a sa balance
personnelle, mais se conscientiser à l’équilibre de
celle-ci et se poser, sur une base régulière, cette
simple question « ma vie est-elle équilibrée ? »
fera peut-être la différence. Comment trouver
la réponse ? Je crois que l’équilibre se traduit
probablement par une énergie et un sentiment
de bien-être assez constants. La fatigue ou la
mauvaise humeur, qu’elles soient ponctuelles ou
plutôt chroniques, peuvent donc vous mettre la
puce à l’oreille.
En outre, l’équilibre, c’est comme le vélo : il ne faut
jamais cesser de pédaler pour le maintenir à sa juste
place. Cela dit, pédaler n’a pas à être synonyme
d’effort. Une balade agréable sur une piste cyclable
verdoyante tient autant le vélo en équilibre qu’une
course effrénée empêchant de profiter du paysage.
Ainsi, chaque jour peut constituer une occasion de
prendre des décisions simples et non coûteuses
visant l’équilibre et le « juste assez ». Rapport qualité-
prix, le « trop » ne vaut pas la peine, mais il est vrai
qu’il est facile de se laisser avoir et d’accepter trop
de tâches, d’acheter trop d’objets, de prendre
trop de responsabilités, de travailler trop… Ou de
sombrer vers le pas assez : pas assez de sommeil,
de temps pour soi, de moments sans obligations…