Montréal pour Enfants vol. 18 n°6 Hiver 2018 | Page 10

10 mieux-vivre www.montrealpourenfants.com L’horloge, votre meilleure amie Bien que je n’aie jamais eu des enfants lève-« trop- tôt  », c’est le cas de certaines de mes amies. Plusieurs m’ont raconté qu’elles utilisaient l’horloge numérique pour que leur enfant comprenne à quelle heure il pouvait sortir de sa chambre. En collant le chiffre dans la bonne colonne (sinon, il vous dira  : « Regarde maman, il y avait un 7! » « Oui, mais il est 5  h  47!  »), l’enfant peut associer sa forme à celle qui apparaît sur le cadran et savoir s’il a le droit de migrer vers le reste de la maison. C’est une belle manière de le rendre autonome dans sa gestion du temps (car il devra s’occuper par lui-même un moment) et de vous reposer jusqu’à une heure jugée raisonnable. Journée pyjama et JSO De temps à autre, pourquoi ne pas faire un «  spécial  »  : tout le monde reste en pyjama toute la journée et on ne fait aucune activité spéciale (JSO  =  journée sans obligation). C’est tellement relaxant de ne devoir rien faire de particulier, et les enfants apprécient aussi. À force de me voir faire, mes filles et mon beau-fils ont pris le pli et ils réclament des « journées de repos », sans sortie, à se détendre tout simplement à la maison. Qui a dit que le bonheur était coûteux et compliqué? La soirée fantôme Je n’en ai plus besoin maintenant, mais pendant des années, mes soirées fantômes ont été ma manière de maintenir mon énergie et de m’assurer d’avoir un minimum de temps pour moi. À l’époque, j’avais deux ou trois jeunes enfants (j’ai commencé avant la naissance de ma troisième) et tous les jeudis soir, à 17 h 30, je devenais un fantôme. C’était le père de mes enfants qui prenait la relève pour TOUT! Mes enfants savaient que j’étais un fantôme, donc, de fait, elles ne pouvaient pas me voir… C’était comme un jeu! Cette métaphore facile à comprendre pour mes enfants faisait que le concept s’avérait des plus efficaces. Mon ex avait lui aussi sa soirée fantôme une fois par semaine, les mardis (mais lui, il allait carrément au cinéma). Moi, je couchais mes filles à 19 h 30 puis je me préparais une fondue au fromage, avec un petit verre de vin rouge, et je m’installais pour écouter un téléroman (à l’époque où les filles étaient petites, c’était Beautés désespérées). Ce petit moment dans la tranquillité de mon salon, les filles endormies et mon mari sorti, me faisait tellement de bien. J’en garde d’excellents souvenirs et encore aujourd’hui, il m’arrive de me faire le cadeau d’une soirée « fondue », seule avec moi-même…