eux-mêmes que ce qui leur est tendu par l’adulte.
En prime, vous pourrez profiter de votre repas en
même temps que votre petit gourmand… Plus tard,
impliquez votre enfant dans ses choix alimentaires,
entre autres dès l’entrée à l’école, pour constituer
leur lunch. Personnellement, mes filles déterminent
leurs collations (fruits et légumes + un autre type
d’aliment) et leur dessert depuis la maternelle,
et elles mangent toujours tout ce que leur boîte à
lunch contient. Il ne me reste que le repas principal
à préparer pour le thermos, ce qui, mine de rien,
me fait gagner de précieuses minutes matinales. Et,
au secondaire, elles deviennent responsables de
l’ensemble de l’œuvre (hé, hé, je viens de réaliser
que je n’ai plus que deux années de lunch à tirer,
comme ma plus jeune est en 4e année !).
Conclusion
Dans ma « carrière de mère », je crois avoir raté mon
coup à bien des égards, mais s’il y a une chose
que je suis persuadée d’avoir vraiment réussie,
c’est d’avoir transmis le sens de l’autonomie à mes
trois filles. Je pense qu’il s’agit d’un incontournable
cadeau de vie. Le ferez-vous à votre enfant, et par
ricochet, profiterez-vous un jour de cette autonomie
pratique pour jouir d’un équilibre familial apaisant ?
Je vous le souhaite de tout cœur.
Votre rôle, en ce sens, est de vous montrer patient,
d’intervenir le moins possible et d’organiser votre
horaire et votre environnement de manière à ce que
votre bébé ait le temps d’explorer à son rythme, et
de développer son autonomie en toute quiétude.
Vous en récolterez les bénéfices à moyen ou à long
terme, certes, mais je peux vous garantir que votre
enfant et vous en serez comblés !
Emmi PIKLER (1979) et repris dans ce livre : Martin, Poulin,
Falardeau. Le bébé en service éducatif, Québec, Presses de
l’Université du Québec, 2008, p. 71.
2
Elizabeth PANTLEY. Un sommeil paisible et sans pleurs :
aider en douceur son bébé à dormir toute la nuit, Varennes,
ADA éditions, 2005, 228 pages.
1
Anik Routhier
Enseignante en Techniques d’éducation à l’enfance