Montréal pour Enfants vol. 17 n°3 Été 2017 | Page 26
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psychologie
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de même pour leurs réseaux sociaux en ligne. Mais
il n’en reste pas moins que la recherche du jeune
par lui-même, d’autres sources de soutien que ses
parents, démontre, à l’avis de monsieur Nault-Brière,
une quête d’autonomie positive et naturelle, surtout
à l’adolescence : « Cela peut être n’importe qui dans
la famille élargie du jeune aussi. Et il n’est pas rare
que la personne avec laquelle le jeune est le plus
à l’aise de parler de ses difficultés ne soit pas ses
parents. Quelqu’un dans la famille qui a un certain
degré d’éloignement est peut-être plus propice pour
parler de certaines difficultés et cela peut être parfai-
tement correct aussi. Il n’y a pas de loi qui fait que le
jeune doit nécessairement parler de tout avant tout
avec ses parents. »
Qui lira verra
Dans les cas les plus sérieux où l’école et les autres
ressources immédiates ne semblent pas apporter le
soutien attendu, le parent peut toujours s’adresser
au conseil d’établissement, pour intervenir et l’aider
à faire entendre ses droits à des services en milieu
scolaire, ou se tourner vers les ressources en CLSC,
ce qui peut exiger parfois beaucoup de patience.
Bien sûr, d’autres services sont également offerts en
milieu privé, mais encore faut-il cibler les ressources
adéquates pour les enfants, en ce domaine.
Pour des cas d’anxiété et de dépression chez les
jeunes et les enfants, Lyse Turgeon a davantage
tendance à suggérer de rechercher un thérapeute
d’approche cognitivocomportementale. Mais, en
plus, pour les cas qui ne semblent pas encore requérir
l’accompagnement d’un professionnel, Lyse Turgeon
mentionne l’existence de plusieurs autres formules
pouvant contribuer au contrôle de soi de son enfant,
comme des cours de méditation, de relaxation, de
yoga ou d’art martial, ou encore, des formes de sou-
tien s’adressant plus directement aux parents, que ce
soient d’autres parents avec qui échanger ou encore
la bibliothérapie. Et, dans ce domaine également, elle
invite à ouvrir l’œil avant de se lancer dans l’aventure,
ce qui peut se faire, à son avis, en se fiant notamment
aux recommandations de la Fondation Chagnon,
www.fondationchagnon.org, ou encore à celles des
hôpitaux ayant développé une spécialité en pédo-
psychiatrie (dont les Éditions du CHU Sainte-Justine,
www.editions-chu-sainte-justine.org). À cela peuvent
aussi s’ajouter les services en ligne offerts par l’Asso-
ciation Revivre, www.revivre.org. Ainsi, les solutions
n’étant pas toutes offertes sur un plateau d’argent,
les parents et les enfants peuvent trouver une bonne
raison de se retrousser les manches ensemble pour
en ressortir plus forts.
Merci à :
Jonathan Bluteau, chercheur et professeur au
département d’éducation spécialisée de l’UQAM
Lyse Turgeon, psychologue clinicienne, chercheuse et
professeure de psychoéducation à l’Université de Montréal
Frédéric Nault-Brière, chercheur en psychologie
développementale et professeur en psychoéducation à
l’Université de Montréal
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