Montréal pour Enfants vol. 17 n°3 Été 2017 | Page 14

14 vie de famille www.montrealpourenfants.com c’est que l’enfant sente que l’on s’intéresse à lui. Cela peut être des choses aussi banales que de lui demander comment s’est passé sa journée d’école. De lui poser des questions et de vous investir dans les éléments qui, vous, vous préoccupent aussi. Parfois, cela peut être des choses différentes de celles de ses parents biologiques. Super ! L’enfant vient d’avoir une nouvelle ressource pour un aspect de sa vie qui l’intéresse, mais qui n’intéressait pas ses parents. Par exemple, vous êtes une personne qui vous aimez la culture, les parents sont plutôt du style sportif et l’enfant aimerait apprendre le piano : c’est peut-être là-dessus que vous allez pouvoir vous entendre », mentionne Claudine Parent. Mme Parent croit aussi qu’en ouvrant ainsi la porte au dialogue, le beau-parent peut parfois devenir un adulte accessible pour aborder des questions déli- cates, sans avoir à affronter les réactions parentales : « Parce que c’est quelqu’un sur qui je peux compter et en qui je peux avoir confiance, à qui je vais confier des choses que je ne confierais pas à des parents parce qu’ils vont trop s’inquiéter si, par exemple, je leur parle de drogue. » Les interlocuteurs ne réa- lisent pas toujours l’importance de ces moments sur la suite des choses ; ceux-ci peuvent quand même faire leur chemin pour établir la base d’attachement nécessaire aux adultes en devenir que l’on accom- pagne : « Il est parfois étonnant de voir à quel point, même si on ne sentait pas d’affinités avec l’enfant à 7 ou 8 ans, une fois adulte, il nous ramènera des choses et dira “Quand tu as fait cela, cela a été très important dans ma vie.” Parce que le jeune, devenu adulte à son tour, comprend beaucoup de choses. » Avec le temps, donc, la confiance s’établit et un sen- timent d’appartenance grandit, à plus forte raison si de nouveaux enfants viennent se joindre à la famil