4 édito
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Le ménage
du printemps…
autrement !
Par ANIK ROUTHIER
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Je suis un ancien écureuil : ce n’est pas mon
signe astrologique québécois ou encore une
appartenance à un groupe de plein air, mais bien
ma propension à stocker un tas d’objets. J’ai longtemps
accumulé, au cas où… Cela dit, depuis sept ans, j’épure.
Si ma séparation a sans aucun doute été la technique la
plus efficace pour me départir d’un coup de la moitié du
contenu de la maison, je ne serai pas drastique au point
de vous la suggérer comme méthode pour procéder à
votre grand ménage du printemps !
Cela me fait un bien fou d’épurer, mais mes enfants ne
semblent pas éprouver ce même bonheur à l’idée de
ranger et de se départir de leurs possessions inutiles (selon
mon jugement, bien évidemment !). Je me suis donc dit
que je devais trouver une méthode pour que tout l’attirail
qui traîne dans leur chambre débarrasse le plancher (clin
d’œil à mon ado, qui se spécialise dans l’occupation de
ce territoire, alors que ses sœurs sont plutôt du genre à
faire disparaître le dessus de tous leurs meubles avec des
milliers de « cossins »).
Il fut un temps où ma principale technique était de
« pogner » les nerfs. Je chialais ! Je tempêtais ! Je cachais
des trucs dans le garage quand j’étais vraiment exas-
pérée (parce que j’avais menacé de jeter les objets qui me
gâchaient la vue, mais que je n’osais pas aller jusqu’au
bout) ! Je faisais des SPM récurrents (Sacrer Pour le
Ménage). Dans mes pires moments d’épuration aiguë,
j’ai déjà mis (le mot est poli, le québécisme « garroché »
s’appliquerait plutôt ici) l’ensemble des jouets et trucs non
rangés de mes filles dans une pièce et leur ai donné trois
jours pour tout trier et ramasser, car j’allais ensuite jeter le
reste. Ce fut vraiment efficace, mais pour la zénitude du
procédé, on repassera (quoique faite dans le calme, l’idée
demeure pertinente).
Aujourd’hui, je respire, je suis plus sereine (merci au yoga
et à la cohérence cardiaque)… Je suis en quête d’une
méthode plus douce, car bon an, mal an, il me semble
que ma famille accumule trop, même si nous magasi-
nons peu. J’aspire donc à introduire le JDR chez mes
filles : Jeter, Donner, Recycler. Plusieurs écrits sur la sim-
plicité volontaire prônent le fait que quand un article entre
dans la maison, un autre devrait en sortir. Je veux inculquer
cela à mon trio, pour développer de