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santé
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de la fertilité jusqu’à la récupération du post-partum, à
l’aide d’aiguilles de longueurs variables ou même de laser.
Ces techniques sont maintenant enseignées bien loin de
l’Orient, au Collège Rosemont.
Qui est Audrey Lesquelin ?
Audrey Lesquelin est acupunctrice et membre d’Acu-
puncteurs associés en grossesse et accouchement
(AAGA) aaga.qc.com/. Elle intervient également directe-
ment en démarche préparatoire ainsi qu’en salle d’accou-
chement à l’Hôpital de LaSalle.
lorsqu’ils veulent retourner un fœtus qui se présente
par le siège : « Les médecins ont remarqué que, pour
eux, c’est beaucoup plus facile, avec l’acupuncture, de
réaliser une version manuelle. C’est moins douloureux
pour la maman », rapporte Audrey Lesquelin.
Pendant l’accouchement
L’acupuncture peut servir autant à réduire les symptômes
liés aux injections d’hormones nécessaires à une fécon-
dation in vitro ou à un transfert d’embryons, deux pro-
cédures reliées aux traitements de fertilité occidentaux,
qu’à faire appel à des procédés qui, en principe, devraient
contribuer à la fertilité des femmes, en favorisant l’irriga-
tion sanguine de l’utérus. Durant l’accouchement, à LaSalle, les acupuncteurs
sont admis en salle de travail et d’accouchement où ils
posent et réajustent leurs aiguilles, lors de traitements
d’une vingtaine de minutes, en fonction du rythme car-
diaque. Malheureusement, ce traitement ne résorbe pas
la douleur au point de remplacer la grande aiguille de
l’épidurale, mais il peut aider la mère à se détendre et ainsi
à augmenter son seuil de tolérance. Le but premier de la
démarche demeure toutefois de contrôler la régularité et
l’efficacité des contractions afin d’éviter que le cœur de la
mère et celui de l’enfant ne s’épuisent, ce qui peut, dans
certains cas, en accord avec les médecins, permettre de
contourner la césarienne.
Durant la grossesse Après l’accouchement
L’acupuncture ne travaille pas directement sur le sys-
tème hormonal, mais peut aider à gérer les effets de sa
fluctuation, comme les nausées, la fatigue et le manque
de concentration, et ce, même durant la grossesse.
L’action des aiguilles sur la circulation sanguine devrait
aussi contribuer à réduire les douleurs musculaires
liées aux douleurs ligamentaires. Les traitements plus
relaxants devraient néanmoins agir sur le niveau d’en-
dorphines du corps. Tout un travail peut aussi être réalisé
afin d’assurer un relâchement du col de l’utérus, surtout
lors d’un premier accouchement. Mais l’effet le plus
impressionnant qui peut être constaté par les médecins,
durant la grossesse, concerne le contrôle du liquide
amniotique, afin de faciliter leur propre manœuvre, Après l’accouchement, enfin, on se concentre sur
la douleur, mais on aide aussi à accélérer la cicatri-
sation, l’arrêt des saignements et à apaiser les états
émotionnels qui, parfois, peuvent mener à l’insomnie.
Ces différents aspects contribuent donc à ce que la
mère retrouve plus rapidement son énergie. Le fait de
pouvoir ainsi bouger davantage et de moins craindre
les douleurs associées à l’accouchement peut aussi
régler d’autres problématiques collatérales, comme la
constipation. L’acupuncture pouvant agir sur les fluides
corporels contribue également à l’allaitement, tant à son
débit qu’à la prévention ou au traitement des engorge-
ments, si le problème est traité sans attendre.
Avant la conception