Montréal enSanté V9N3 Été/Summer 2017 | Page 86

CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ M C GILL M C GILL UNIVERSITY HEALTH CENTRE Ma famille voyait que je ne mangeais pas bien, mais elle ne savait gg My family knew I wasn't eating properly, but they didn't là que ma mère m’a dit qu’il fallait voir le médecin. J’étais si fatiguée, je mom got me to see a doctor. I felt so tired and had no energy g pas comment m’aider. J’ai perdu 17 livres en à peine six semaines et c’est n’avais plus aucune énergie, alors j’ai accepté. C’est à ce moment-là que mon médecin, la Dr Suzanne MacDonald du Children, m’a expliqué qu’on peut mourir quand on perd trop de poids. On m’a dit que je souffrais d’« EDNOS », un trouble alimentaire associé à un mélange de boulimie et d’anorexie et que ma pression et mon pouls étaient très bas. J’ai été admise dans un hôpital avant de passer sept mois dans un foyer avec d’autres adolescents qui vivaient tous des problèmes divers. Je suis reve- nue chez moi le mois dernier. Lorsque j’étais au plus bas, je me sentais souvent seule, isolée. Je remar- know how to help. After I had lost 17 pounds in six weeks, my so I agreed to it. That's when my doctor, Suzanne MacDonald from the Montreal Children's Hospital, explained to me that people can die when they lose too much weight. I was finally diagnosed with an eating disorder called “EDNOS” with symp- toms of both bulimia and anorexia and told that my heart and blood pressure were very weak; I was admitted in a hospital and then spent seven months in a group home with a bunch of teenagers who had their own issues. When I was at my worst, I often felt isolated. I noticed that quais que la plupart des gens s’en foutaient, même mes amis. Les gens most people didn't care, even my friends. People don't really maman (c’est la meilleure!), j’ai appris à m’accepter telle que je suis. J’ai (she's the greatest!), I learned to accept myself. I learned that ne comprennent pas bien. Mais grâce à la thérapie et au soutien de ma appris que mes troubles alimentaires ne me mèneraient nulle part, que c’était une perte de temps. J’ai aussi réalisé que je ne voulais pas mourir. J’ai voulu partager mon histoire pour que d’autres adolescents dans la understand. But through therapy and my mom's support this eating disorder is a real waste of my time; it's not getting me anywhere. I also realized that I didn't want to die. I'm sharing my story to let other teens in that same situa- même situation sachent qu’on peut s’en sortir. Aujourd’hui, je suis suivie tion know that they can get through this. Today, I'm being fol- quand je regarde devant moi, je vois plein de choses positives. Je veux tra- disorder anymore. And, looking to the future, I see big things à la clinique de jour du Children. Je n’ai plus de troubles alimentaires. Et, vailler en réhabilitation ou comme infirmière, et un jour, je veux devenir une conférencière inspirante. Je veux aider les gens de la même façon que j’ai été aidée. Merci du fond du cœur à toutes les personnes qui donnent des sous lowed at the Children's as an outpatient. I don't have an eating for myself. I want to work as a rehab worker or a nurse, and one day become a motivational speaker. I want to help people the way some people helped me to help myself. I want to thank, from the bottom of my heart, everyone pour permettre aux adolescents de recevoir de l’aide médicale. M M who supports medical help for adolescents.   Le programme des troubles alimentaires de l'Hôpital de Montréal pour enfants, un chef de file au Québec Montreal Children’s Hospital Eating Disorders program — a provincial leader in care majoritairement des jeunes filles et des adolescentes, viennent à la Cli- mostly girls, mostly teens - come to the Montreal Children's Chaque année, plus de 150 patients souffrant de troubles alimentaires, nique de médecine de l’adolescence de l'Hôpital de Montréal pour enfants (HME). Ce chef de file à l’échelle de la province offre à ses patients des soins à la fine pointe de l’innovation. Pionnière, cette clinique est devenue la référence absolue au Québec en matière de thérapie familiale, thérapie qui consiste à travailler non seulement avec les patients mais aussi avec les familles, afin de permettre à celles-ci de mieux soutenir leurs ados. « Avec ce nouveau type de thérapie, les patients comme Irini n’auront Each year, over 150 patients suffering from eating disorders - Hospital (MCH), where the Adolescent Medicine Clinic is a provincial leader in innovative care for those who suffer from this disease. It recently became the first division in Quebec to provide the gold standard in treatment, family-based therapy (FBT), where the clinic not only works with the patients but also with families, so that they can better support their teens. “With this new type of therapy, patients like Irini no longer plus à subir de longues périodes d’hospitalisation », explique le Dr Julius have to undergo lengthy periods of hospitalization,” explains de Montréal pour enfants. « Il est clairement prouvé que la thérapie fami- at the MCH. “The evidence clearly demonstrates that family- Erdtsein, directeur de la Clinique de médecine de l’adolescence à l’Hôpital liale couplée avec des hospitalisations plus brèves améliore les résultats chez les patients, et ce, à plus d’un titre. Les ados peuvent reprendre leurs activités normales plus rapidement, avec moins de risques de rechute. » Le programme de thérapie familiale de l'HME pour soigner les troubles de l’alimentation est soutenu par de généreux donateurs dans la communauté. 84 MONTRÉAL enSANTÉ ÉTÉ 2017 Dr. Julius Erdstein, director of the Adolescent Medicine Clinic based therapy coupled with shorter hospital stays improves outcomes for patients in multiple domains. Teens can get back to their regular activities more rapidly, with fewer risks of setbacks.” The family-based therapy program for eating disorders at the MCH is supported by generous donations from the community.