Montréal enSanté V9N3 Été/Summer 2017 | Page 66

CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ M C GILL M C GILL UNIVERSITY HEALTH CENTRE g Un sondage de l’American Women’s Sports Foundation a établi que les hockeyeuses qui jouent sans contact subissaient plus de commotions que les footballeurs de contact. On ne sait pas exactement pourquoi les femmes sont plus vulnérables aux commotions. Selon une théorie, les muscles du cou plus faibles des femmes réduiraient leur résistance aux chocs soudains à la tête. La suscepti- gg More research is necessary to reveal why women are more vulnerable to concussions than men and why they don’t recover as quickly. Unfortunately, the majority of studies conducted on concussions have focussed on male subjects, according to Dr. Ptito. “Concussion research on female subjects has really bilité aux commotions pourrait également être liée aux hormones. En effet, lagged behind that of men,” he says. “Research on trau- semaines de leur cycle menstruel signalent des symptômes plus graves que and more research with women is needed in order to make les femmes qui sont victimes d’une commotion dans les deux dernières celles dont l’incident survient à d’autres moments de leur cycle. Plus de recherches s’imposent pour déterminer pourquoi les femmes sont plus vulnérables aux commotions que les hommes et pourquoi elles matic brain injury has to take the gender factor seriously effective comparisons with men and build more efficient treatment and prevention strategies for both groups.” The problem is that comparing female to male brains ne se rétablissent pas aussi rapidement. Malheureusement, selon M. Ptito, la is like comparing apples to oranges — they are funda- « La recherche sur les commotions chez les femmes accuse du retard par men and women separately, but to get large enough study majorité des études sur le sujet s’intéressent aux hommes. rapport à celle menée chez les hommes, constate-t-il. La recherche sur les lésions cérébrales traumatiques doit prendre le facteur du sexe au sérieux, et il faudra mener plus de recherches chez les femmes pour effectuer des mentally different in many ways. Researchers must study groups of both sexes requires more resources, and research budgets are already stretched. Concussion research is a time-consuming and expen- comparaisons efficaces par rapport aux hommes et créer des stratégies thé- sive activity. Dr. Ptito and his colleagues know this first- En fait, comparer le cerveau de la femme à celui de l’homme, c’est un baseline functional MRI scans on male McGill University rapeutiques et préventives plus efficientes pour les deux groupes. » peu comme comparer des pommes à des oranges : ils sont fondamentale- ment différents sous de nombreux aspects. Les chercheurs doivent étudier les hommes et les femmes séparément, mais il faudrait plus de ressources pour obtenir un groupe d’étude suffisant des deux sexes, et les budgets de recherche sont déjà mobilisés. La recherche sur les commotions est une activité chronophage et coû- teuse. M. Ptito et ses collègues le savent, car ils ont récemment tenu une étude qui incluait l’utilisation de l’imagerie à résonance magnétique fonc- tionnelle (IRMf) en début de saison chez les athlètes de sexe masculin de l’Université McGill. Puisque les atteintes fonctionnelles (s’il y en a) du trau- matisme ne sont pas visibles à l’IRM classique, les chercheurs ont utilisé hand as they recently conducted a study that included athletes. Because potential structural damage (if any) from a concussion does not appear on conventional MRI scans, a functional MRI, or fMRI, was carried out to inspect particu- lar brain regions sensitive to concussions while the sub- ject was carrying out a task in the scanner. The resulting activation patterns were then compared from baseline to post-concussion for each individual. Comparisons were also made after symptom resolution to establish whether a treatment had been efficient or if an individual had com- pletely recovered and could return to play. Abnormal activation patterns were shown to remain l’IRMf pour examiner des parties précises du cerveau sensibles aux commo- even if symptoms were resolved, indicating that the brain profils d’activation obtenus après la commotion à ceux observés en début de longer complaining of symptoms. This calls into question tions pendant que le sujet exécutait une tâche. Ils ont ensuite comparé les saison chez chaque patient. Ils ont également comparé les résultats après la résolution des symptômes, afin d’établir si un traitement était efficace ou si un athlète s’était complètement rétabli et pouvait retourner au jeu. Des profils d’activation anormaux demeuraient, même après la résolu- tion des symptômes. Ainsi, le cerveau ne serait peut-être pas tout à fait guéri, may not have completely healed even if the athlete was no the policy of allowing athletes to return to play premature- ly based on symptom resolution, because those whose brain is still healing are more vulnerable to getting another concussion. Based on his research, Dr. Ptito suggests that scientists même si l’athlète n’éprouve plus de symptômes. Cette observation remet en should conduct functional neuroimaging studies focused tômes, car les athlètes dont le cerveau est encore en cours de guérison sont perience concussions differently, and why they are more question la politique de retour au jeu prématuré dès la résolution des symp- plus vulnérables à une nouvelle commotion. Se basant sur ses recherches, M. Ptito croit que les chercheurs devraient procéder à des études de neuro-imagerie fonctionnelle axée expressément sur les femmes pour en apprendre davantage sur les raisons pour lesquelles specifically on women to learn more about why they ex- susceptible to them. “In this way, we can treat them more effectively when they happ en and help prevent concus- sions from reoccurring.” Although research is crucial to further our understand- elles ressentent les commotions différemment et elles y sont plus suscep- ing about the complexities of concussions and concussion en cas de commotion et contribuer à en prévenir la récurrence. » g factors to promote healing and prevent unnecessary gg tibles. « De cette façon, nous pourrons proposer un traitement plus efficace 64 MONTRÉAL enSANTÉ ÉTÉ 2017 rehabilitation, Jennifer believes that the most important