Montréal enSanté MES V10N3 Été/Summer 2018 | Page 51
SANTÉ • HEALTH
QUAND L’OBÉSITÉ EST INSCRITE DANS VOTRE ADN,
IL EST DIFFICILE DE L’ÉVITER
AVOIDING OBESITY IS DIFFICULT
WHEN IT’S IN YOUR DNA
leur « Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la C
décennie qui suivit l’implantation de cette stratégie est que la situation changed in the decade since the strategy’s implementation
L
’obésité infantile. Le problème est grave quand l’Organisation mon-
diale de la Santé (OMS) déclare une épidémie. Quel dommage que
santé » ne se soit jamais concrétisée. Le seul changement au cours de la
s’est empirée.
Selon la Childhood Obesity Foundation (COF), plus de 40 millions d’enfants
hildhood obesity. You know it’s bad when the World
Health Organization (WHO) declares it an epidemic. It’s
a shame that their “Global Strategy on Diet, Physical Activity,
and Health” never got off the ground. The only thing that’s
is that the situation has worsened.
According to the Childhood Obesity Foundation (COF), over 40
souffrent d’un surplus de poids ou sont obèses. Si les choses ne changent pas, million children are overweight or obese worldwide. If things don’t
de vie et la santé générale des générations futures, sans oublier le fardeau sur The life expectancy and overall health of future generations, not to
ce nombre pourrait atteindre 70 millions d’ici 2025. Quel est l’enjeu ? L’espérance
notre système de santé qui, aux dernières nouvelles, coûte aux Canadiens près
de 6 milliards de dollars.
Encore plus troublant est le fait que certaines études démontrent que la ma-
change, that number could reach 70 million by 2025. What’s at stake?
mention the burden on our health-care system, which at last count
cost Canadians nearly $6 billion.
Most troubling is how some studies show that the majority of
jorité des adolescents ne surmonte jamais ce problème. En fait, plusieurs conti- adolescents do not outgrow this problem. In fact, many continue to
jamais inventés », explique Mitchell Friedman, un étudiant de 21 ans qui se rap- vented,” says Mitchell Friedman, a 21-year-old student looking back
nuent de prendre du poids durant l’adolescence. « J’ai essayé tous les régimes
pelle son adolescence. « J’étais le gamin gras typique. Plus on me taquinait, plus
je me retirais, sans ne jamais bouger un muscle, ce qui ne m’a pas aidé. »
Le jeune M. Friedman raconte qu’il a fallu la mort de son oncle favori pour le
réveiller et le pousser à changer ses habitudes. « Mon oncle n’avait que 58 ans
gain excess weight throughout their teens. “I tried every diet ever in-
on adolescence. “I was the quintessential fat kid. The more I was
teased, the more I withdrew, never moving a muscle, which never
helped my cause.”
Young Mr. Friedman says it took the passing of his favourite uncle
quand il est mort d’une insuffisance cardiaque. Il a lutté contre son poids toute to shock him into changing his ways. “My uncle was only 58 when he
dont j’avais besoin. Je crois qu’il serait fier de voir le progrès que j’ai fait. » His death broke my heart, but on the positive side, it was the wake-
sa vie. Sa mort m’a brisé le cœur, mais d’un autre côté, c’était le signal d’alarme
Refusant d’être une autre statistique, M. Friedman a utilisé sa tristesse
comme carburant. Il a fallu un an, mais il a tranquillement constaté que les
died from heart failure. He also battled the bulge throughout his life.
up call I needed. I think he’d be proud to see the progress I’ve made.”
Refusing to be just another statistic, Mr. Friedman used his sad-
résultats positifs s’accumulaient à mesure qu’il perdait du poids et qu’il conti- ness as fuel. It took a year, but he slowly saw the positive results pile
Lors d’une entrevue avec le Canadian Obesity Network, le D r Arya M. Sharma Dr. Arya M. Sharma, in an interview with the Canadian Obesity
nuait sa routine.
up as he shed weight and kept to his new routine.
affirmait que les cas comme M. Friedman font exception à la règle. Il argumente Network, says people like Mr. Friedman are the exception to the rule.
que plusieurs d’entre nous aimeraient admettre. « Ce n’est pas que les enfants us would like to admit. “It’s not that lean kids [aren’t sedentary], it’s
que lorsqu’il est question d’obésité, la génétique joue un rôle plus important
minces [ne sont pas sédentaires], c’est simplement que les enfants génétique-
ment prédisposés à l’obésité sont bien plus susceptibles d’accumuler des livres
lorsqu’ils passent des heures devant la télé que ceux qui sont génétiquement
moins prédisposés à l’obésité. D’une perspective de prévention et de traitement,
cela signifie que les enfants obèses devront travailler beaucoup plus fort pour
changer leur style de vie. »
She argues that genetics plays a bigger role in obesity than many of
just that kids who are genetically predisposed to obesity are far more
likely to pack on the pounds when spending hours in front of the TV
than kids who are genetically less obesity prone. From a prevention
and treatment perspective, this means that overweight and obese
kids will have to work much harder at changing their lifestyles.”
As a society, we often blame obesity on unhealthy lifestyles, will-
En tant que société, nous attribuons souvent l’obésité aux habitudes de power, and sloth. The truth is thin people might just turn out to be
peut-être seulement plus chanceux génétiquement. Alors, comment faire your breath every time you see your “skinny friend” eating corn
vie malsaines, à la volonté et à la paresse. En vérité, les gens minces sont
pour cesser de ronchonner chaque fois que vous voyez vos « amis minces »
manger des croustilles, alors que vous comptez chaque feuille de laitue,
chaque fragment d’amandes?
genetically more fortunate. So how do you stop grumbling under
chips by the handful while you count every leaf of lettuce, every
sliver of almond?
“This should be seen as a good reason to fully appreciate and
« Il faudrait considérer ceci comme une bonne raison d’apprécier pleinement empathize with kids who carry extra weight,” says Dr. Sharma.
firme le D r Sharma