MARCHE
L’application du principe même de la colonisa-
tion- « les colonies sont fondées pour l’utilité de
la métropole et non pour la concurrencer »-
orienta les colons implantés en Algérie, dans
une première étape, vers la culture des céréales
dont les prix chutaient au niveau mondial
Ainsi, les besoins de la société algérienne ne
furent pas pris en considération. Lorsque la pro-
duction des céréales, du blé dur notamment, ne
fut plus rentable, le colon n’hésita pas à lui subs-
tituer celle du vin ; à ce dernier, on substitue les
agrumes
La destruction de la paysannerie algérienne,
« en libérant » la main d’œuvre algérienne, re-
présenta la base de l’accumulation coloniale.
Comme celle-ci fut
limitée fondamentale-
ment à la sphère agricole, les besoins en main d’œuvre ne
nécessitèrent pas, pour leur satisfac-
tion, un recours massif au travail, compte tenu de la spécificité du procès de travail dans
l’agriculture ; l’emploi de la main d’œuvre est plus temporaire, saisonnier que permanent
Le colon appauvrit donc l’« indigène », réduisant ses besoins « à une galette d’orge ou un plat de
couscous, comme boisson l’eau puisée à la source voisine...
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