Après le départ du docteur DELOY Christian, dernier médecin de colonisation qui
avait pour adjoint Ali MOKRANI et une infirmière diplômée, Madame MARAVAL, de nombreux
médecins se succédèrent dans la Commune Mixte dont le chahid
Abdelhamid BENADOUDA (Si Ali
Tebib) à droite avec un frère d'armes qui
périra avec lui, les armes à la main, dans le
Col de Berriche (il s'agirait du Chahid
BENDJABBALAH).
Né le 23 Mars 1934, Il habitait au n° 27 de
la rue Darwin, Villa Fortunée appelée au-
jourd’hui « Dar el Hadj Khalfa » du nom de
son père. Abdelhamid a fait normalement
son cursus d’études secondaires qui l’ont
mené jusqu’au Baccalauréat (au Collège
Moderne du Champs de Manœuvres) et
qu’il interrompra à la suite de l’appel à la
grève des étudiants lancé par le F.L.N. en
Mai 1956.
Il a été l’un des principaux promoteurs du
mouvement estudiantin au sein de l’Union
Générale de Etudiants Algériens. Aupara-
vant, il avait activé au sein du Groupe
« Emir Khaled » des Scouts Musulmans Algériens de Belcourt et avait le grade d’Eclaireur de la
patrouille des Aigles.
(Se référer à ce sujet à l’ouvrage « Le Groupe Emir Khaled de Belcourt » de Mohamed Tayeb
ILLOUL et Ali AROUA, Editions Dahlab, Alger 1991).
C’est certainement dans ce Groupe des S.M.A. qu’il avait forgé ses convictions patriotiques en plus
de l’apport de l’atmosphère nationaliste qui régnait dans sa famille et dans son entourage immédiat
(nous aurons l’occasion de rappeler le parcours de ses frères Ammar et Mustapha). Abdelhamid
avait été condamné mort par contumace par le Tribunal d'Alger. Il rejoindra l’Armée de Libération
Nationale en Août 1956. Il sera affecté à la Wilaya I, (au Maquis des Aurès dans la région d'Aïn
Touta) dont il deviendra l’un des officiers les plus estimés.
Chef de Région, il avait pour nom de guerre "Si Ali" nom auquel les habitants de Aïn Touta et
moudjahidines avaient ajoutés "Tebib" (médecin) parce qu’il soignait ses frères de combat et les
citoyens. Si Ali Tebib" mènera le combat pour la libération du pays pendant quatre ans avant de
tomber au champ d’honneur, les armes à la main, le soir du 4 Août 1960 dans le col de Berriche
dans les environs de Mac Mahon (Aïn Touta – Wilaya I, Zone I, Région II).
Les militaires français enlevèrent son corps à bord d'un hélicoptère et l'exposèrent sur la place pu-
blique d'Aïn Touta pour montrer aux algériens qu'il avait bien été "éliminé".
Mais son souvenir est toujours vivace auprès de la population de la région et de ses compagnons
d'armes qui sont toujours en vie. L'hôpital d'Aïn Touta porte son nom inauguré au mois de Juillet
2012. Par ailleurs, une rue d’Alger, près de la Place du 1 er Mai, porte également son nom.
14