où la musique de fond était “ All Blues ”. Bizarre .) Laissant de côté les particularités de notre équipement de son ou de l ’ environnement de notre écoute , qui avec l ’ arrivée du Walkman et de technologies similaires devenaient de plus en plus subjectif et privé , nous devons faire face au fait que pendant une grande partie de l ’ histoire de sa sortie , l ’ enregistrement a été gravé à la mauvaise vitesse , un phénomène pas si rare dans l ’ enregistrement pré-numérique , mais imaginez qu ’ on vous dise que Mona Lisa n ’ a jamais été reproduite avec ses couleurs exactes . C ’ est là que des expériences comme celles de Van Sant et Gordon et Mostly Other People Do The Killing sont pertinentes , car elles nous renvoient à la chose elle-même , l ’ album original tel qu ’ il a été réalisé et sorti , sans la brume trompeuse que l ’ ubiquité prête à un objet d ’ art .
Mon regretté collègue Richard D . Cook s ’ est un jour attiré une correspondance hostile pour avoir suggéré que Kind of Blue n ’ était guère plus qu ’ un album de musique d ’ ambiance sophistiquée . Heureusement , cette déclaration a été faite avant que les réseaux sociaux – sur lesquels Richard n ’ aurait pas prospéré – ne permettent aux obsédés et aux mécontents d ’ exprimer leurs objections mesquines , leurs préjugés fixes et leur loyauté indéfectible en public semi-alphabétisé . Mais , comme toujours , Richard soulignait un point important . Quand un disque devient aussi largement - on pourrait risquer de dire universellement – connu sous le nom de Kind of Blue , est-il encore vraiment possible de l ’ écouter avec acuité ? Ou l ’ avonsnous tellement en tête , anticipant silencieusement les prochaines notes d ’ une musique devenue aussi familière que du papier peint ? Un défi intéressant : demandez à quelqu ’ un de fredonner ou de siffler les morceaux de l ’ album un par un . “ So What ” est livré en toute confiance , puis “ Freddie Freeloader ” ; un peu plus d ’ incertitude sur
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