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LGBTQIA+. Ces termes un peu barbares ont tout
Mais ça veut dire quoi, LGBTQIA+?
de même le mérite de représenter l’ensemble des
Une femme qui aime les femmes, un homme qui identités possibles rassemblées (au moins) par
aime les hommes, OK, on maîtrise: une un point commun : elles ne correspondent pas à
lesbienne, un gay. Mais un homme né femme, et la sexualité majoritaire dans laquelle un homme
qui aime les femmes? Et une personne qui ne se (né homme) a un rapport avec une femme (née
définit ni comme homme, ni comme femme? Et femme).
une personne qui n’a aucune sexualité ?
Mais à quoi correspondent toutes les lettres de
Comment les définir ?
ces sigles ? Examinons-les une à une :
Ces catégories bien précises, qui peuvent par
ailleurs avoir des revendications différentes, sont
souvent regroupées dans le même sac du sigle
LGBT (lesbienne gay bi trans), qui a remplacé
dès le début des années 90 le terme «gay» jugé
trop,
G comme gay. Un homme qui a des relations
sexuelles avec un homme.
B comme bi. Une personne qui a des relations
sexuelles avec un homme et avec une femme.
restrictif. Les « revendications gay» ou la «culture
gay» n’embrassaient pas tout le spectre des
personnes
L comme lesbienne. Une femme qui a des
relations sexuelles avec une femme.
non
hétérosexuelles,
laissant
notamment croire que, chez les homos, il n’y
T comme trans. Une personne née homme ou
née femme et qui ne se sent pas appartenir à ce
genre. «Le terme transsexuel-le est parfois utilisé
pour désigner plus spécifiquement les personnes
avait que des hommes. «On se bat pour dire trans opéré-e-s. Les personnes non-opéré-e-s
LGBT ; parler de communauté gay est un peuvent être appelé-e-s trangenres. Pour éviter
raccourci, une facilité de penser», explique d’instaurer une hiérarchie, on préférera le terme
Mathieu
Brancourt,
de
l’association
des
personnes
trans,
qui
permet
d’inclure
la
journalistes LGBT (AJL). Le sigle LGBT «permet multiplicité des parcours et des identités»,
de désigner une orientation sexuelle [LGB] mais détaille l’AJL, dans son «kit à l’usage des
aussi une identité de genre [T]». Pour qu’il soit
rédactions».
efficace, continue-t-il, LGBT «doit être explicité à
chaque fois» par les journalistes.
Q comme queer. Sa définition est un peu plus
Si LGBT paraît donc aujourd’hui largement
adopté (c’est le terme par exemple employé par
floue, mais le terme est finalement très simple à
comprendre : une personne se dit queer quand
elle ne se reconnaît pas dans la sexualité
le gouvernement), on voit aussi apparaître des hétérosexuelle, ou ne se sent pas appartenir à un
variantes, comme LGBTQ (recommandé aux genre défini.
Etats-Unis par l’association LGBT de critique des
médias
Glaad),
LGBT+
ou
l’extension
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