restrictif. Les « revendications gay» ou la «culture gay» n’embrassaient pas tout le
spectre des personnes non hétérosexuelles, laissant notamment croire que, chez
les homos, il n’y avait que des hommes. «On se bat pour dire LGBT ; parler de
communauté gay est un raccourci, une facilité de penser», explique Mathieu
Brancourt, de l’association des journalistes LGBT (AJL). Le sigle LGBT «permet de
désigner une orientation sexuelle [LGB] mais aussi une identité de genre [T]». Pour
qu’il soit efficace, continue-t-il, LGBT «doit être explicité à chaque fois» par les
journalistes.
Si LGBT paraît donc aujourd’hui largement adopté (c’est le terme par exemple
employé par le gouvernement), on voit aussi apparaître des variantes, comme
LGBTQ (recommandé aux Etats-Unis par l’association LGBT de critique des médias
Glaad), LGBT+ ou l’extension LGBTQIA+. Ces termes un peu barbares ont tout de
même le mérite de représenter l’ensemble des identités possibles rassemblées (au
moins) par un point commun : elles ne correspondent pas à la sexualité majoritaire
dans laquelle un homme (né homme) a un rapport avec une femme (née femme).
Mais à quoi correspondent toutes les lettres de ces sigles ? Examinons-les une à
une :
L comme lesbienne. Une femme qui a des relations sexuelles avec une femme.
G comme gay. Un homme qui a des relations sexuelles avec un homme.
B comme bi. Une personne qui a des relations sexuelles avec un homme et avec
une femme.
T comme trans. Une personne née homme ou née femme et qui ne se sent pas
appartenir à ce genre. «Le terme transsexuel-le est parfois utilisé pour désigner plus
spécifiquement les personnes trans opéré-e-s. Les personnes non-opéré-e-s
peuvent être appelé-e-s trangenres. Pour éviter d’instaurer une hiérarchie, on
préférera le terme personnes trans, qui permet d’inclure la multiplicité des parcours
et des identités», détaille l’AJL, dans son «kit à l’usage des rédactions».
Q comme queer. Sa définition est un peu plus floue, mais le terme est finalement
très simple à comprendre : une personne se dit queer quand elle ne se reconnaît
pas dans la sexualité hétérosexuelle, ou ne se sent pas appartenir à un genre défini.
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