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Culture
Par ailleurs, certains pavillons se sont démarqués
par leur engagement politique. C’est le cas
notamment du pavillon allemand qui par son projet
« Making heimat » (traduit littéralement par « faire
un chez-soi ») s’attaque au sujet brûlant de la crise
migratoire. Face à la contestation de la politique
allemande d’ouverture des frontières, le Deutsches
ArchitekturMuseum met en avant une série de
projets architecturaux en cours de construction ou
déjà réalisés et consacrés à l’intégration des réfugiés
et migrants dans une société qui leur est étrangère.
Il s’agit ici de montrer que les migrants, en tant que
forces vives, peuvent représenter un réel atout pour
les économies, à condition que celles-ci sachent
s’en servir. Cette initiative vise également à servir
d’exemple aux autres puissances concernées par
la crise migratoire et rouvre la voie à un débat
européen sur l’ouverture des frontières.
La Biennale d’architecture de Venise, c’est aussi
l’occasion de voir des projets spectaculaires, tel que
le plus petit aéroport du monde créé par l’agence
de Norman Foster. Ce cabinet international, qui
66 s’affirme comme l’un des principaux représentants
de l’architecture high-tech, présente et teste à Venise
son prototype d’aéroport pour drones. Ce projet
d’envergure sera inauguré au Rwanda en 2020 dans
le but de faciliter le transport de marchandises et
de produits médicaux vers les populations qui n’y
ont pratiquement pas accès. Les drones pourront
ainsi transporter jusqu’à 100 kg de colis contenant
des poches de sang, des médicaments et des vivres.
Assurément, cette 15ème édition marque un
tournant décisif et annonce une nouvelle ère, celle
d’une architecture dépouillée de ses fioritures mais
responsable, solidaire et philanthrope, en totale
harmonie avec son environnement.
1.
Chaises
et
pupitres
abimés sont suspendus pour
évoquer la précarité et la
fragilité de l’éducation des
populations vivant dans la forêt
amazonienne. Pavillon Pérou
©Andrea Avezzù